Par Gunnar Schupelius
Roger Waters est un grand musicien. Mais s’il ne veut pas abandonner son agitation dégoûtante contre Israël et les Juifs dans cet État, alors il est plutôt un prêcheur de haine qui devrait être boycotté, dit Gunnar Schupelius.
Roger Waters (anciennement Pink Floyd) part en tournée en Allemagne (« First Farewell Tour – This is not a drill »). Les 17 et 18 mai, il remplira la Mercedes-Benz Arena. Les préventes sont en cours.
16 organisations juives protestent contre cela. Dans une lettre ouverte, ils accusent Waters d’alimenter la haine d’Israël et de discriminer les artistes juifs en raison de leur origine.
Ils exigent que Berlin annule la représentation, comme cela s’est déjà produit à Francfort-sur-le-Main. Waters n’est pas autorisé à s’y présenter le 28 mai dans la Festhalle, comme prévu.
Les allégations formulées dans la lettre ouverte sont entièrement justifiées. Dans ses événements politiquement chargés, Rogers Waters a toujours aimé mettre l’État d’Israël sur le même pied que les despotismes de ce monde, contre lesquels il faut se défendre, il appelle son public à le faire.
Autrefois, le clou de son spectacle était le fameux cochon gonflable avec l’étoile de David, qui tournoyait au-dessus du public, était symboliquement abattu par Waters avec une mitraillette puis démonté par les invités du concert.
Même en dehors de l’émission, Waters ne cache pas sa haine de l’État juif, il le pense évidemment sérieusement. S’adressant au Middle East Media Research Institute, il a déclaré que le sionisme était « une vilaine tache » qui « devrait être enlevée ». A la manière des groupes terroristes palestiniens, il a sommairement nié le droit à l’existence d’Israël.
Dans une interview avec le magazine politique CounterPunch, il a comparé la politique d’Israël envers les Palestiniens en Cisjordanie à l’Holocauste. Il soutient également avec passion le mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS), qui vise à détruire Israël économiquement.
On ne sait pas si Waters veut encore tirer sur le cochon avec l’étoile de David cette année. Ce qui est certain, cependant, c’est qu’il n’a pas abandonné sa haine fanatique de tout ce qui est israélien.
Ce qu’il dit dans ce contexte n’est plus couvert par la liberté d’art et d’opinion, cela peut plutôt être considéré comme un discours de haine et un antisémitisme extrême.
Et bien sûr, il ne devrait pas y avoir une telle agitation à Berlin, c’est parfaitement clair. Cela fait partie de notre image de soi que les Juifs de cette ville et de ce pays ne seront plus jamais dérangés. Nous avons bien du mal à faire valoir cette revendication contre l’immigration en provenance du Moyen-Orient, qui apporte toujours une nouvelle haine des juifs.
Roger Waters est un grand musicien et un favori de son public. Il pourrait facilement se passer de ce rush dégoûtant dans son show mythique. Il faut lui imposer ça. Et s’il ne veut pas s’en passer, alors ce n’est pas un artiste, mais un prêcheur de haine qu’il faut boycotter.
Désolé, M. Waters, mais c’est l’Allemagne et non l’Iran.
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