Rocchi, les penaltys, les polémiques : que s’est-il passé dans cette Juve-Roma de 2014

Le chef des arbitres, siffleur de ce match, déclare : « Avec la technologie d’aujourd’hui, il n’y aurait pas eu le violon de Garcia ». C’est ce qui avait exaspéré l’entraîneur Giallorossi de l’époque

Nous sommes le 5 octobre 2014 et Juventus-Roma se joue à Turin, les deux équipes étant à égalité pour la première place du classement avec 15 points, un parcours sans faute. La rivalité est forte, tout comme la tension. Avant et après le match, que la Juve remportera 3-2 (ici la feuille de match) au milieu de mille polémiques, voire infinies par certains côtés. C’est le jeu du célèbre violon de Rudi Garcia, une manière comme une autre de dire « ils en jouent et le chantent tout seuls ». Mais que s’est-il réellement passé ce soir-là au Juventus Stadium ?

Les épisodes incriminés

Trois pénalités et autant d’expulsions, avec le but final de Bonucci qui a déclenché la colère des giallorossi, en raison de la position de Vidal (en hors-jeu actif) pour couvrir Skorupski jugé hors sujet par Rocchi. Il restait 5 minutes à jouer, un épisode qui a ruiné un défi à distance et peut-être même un championnat. Mais les tensions montaient déjà en première mi-temps, avec la touche de Maicon sur le coup franc de Pirlo à l’entrée de la surface (décision très incertaine) et le premier penalty de la série, transformé par Tevez. Garcia mime le violon, Rocchi le chasse. Puis Lichtsteiner a taclé Totti dans la surface, un autre penalty et 1-1 pour les Giallorossi. Puis Iturbe a donné l’avantage à Roma, mais la joie n’a pas duré longtemps, car avant la pause Rocchi était à nouveau le protagoniste : Pjanic a touché Pogba au bord de la surface, pour l’arbitre c’était toujours un penalty, mais d’après les images on peut voir que le toucher était hors limites. Tevez revient sur place et fait 2-2. Vient ensuite la deuxième mi-temps, avec les rouges à Manolas et Morata pour des irrégularités réciproques en fin de match, mais surtout le but du 3-2 de Bonucci clairement à annuler. C’est la paille qui fait déborder le vase, qui était pourtant déjà bien rempli avec les deux pénalités précédentes, fortement contestées par la Roma.

Rudi Rudi

En fin de match, Rudi Garcia a tout pour plaire : « C’est intéressant de voir qu’ici à Turin les surfaces de réparation font 17 mètres de large. On est au 21ème siècle, je pense qu’il est temps de recourir à des aides technologiques sur le terrain l’arbitre : avec les moyens dont on dispose, les centimètres aux tirs au but sont parfaitement visibles ». Puis l’entraîneur français insiste : « L’arbitre décide des épisodes, mais cette fois il a toujours décidé dans un sens. Mon expulsion ? Ce n’est pas important. Il y a eu beaucoup d’épisodes ». faut pas faire la police tout seul », a encore commenté l’entraîneur français.

Totti et Sabatini

Au final, la colère des autres Giallorossi explose aussi, à commencer par Francesco Totti : « Je suis désolé, ce qui s’est passé a conditionné le jeu, pendant des années il y a eu certains épisodes qui ont conditionné les millésimes. Je ne sais pas si nous étions battu par l’arbitre, certainement pas de la Juve. De gré ou de force, ils gagnent toujours. Les images parlent d’elles-mêmes. Toute l’Italie devrait le dire. » Puis Walter Sabatini, directeur jaune et rouge à l’époque : « C’est scientifique qu’il n’y ait pas eu deux pénalités et que le but de Bonucci, malgré une belle prouesse balistique, ait dû être annulé. On accepte le résultat, la défaite, on connaît la valeur de la Juventus mais les trois buts n’étaient pas bons. Je ne suis pas là pour soigner le foot mais les épisodes sont très clairs pour tout le monde ».



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