« Rigoberta a peur », entre Charlie Kaufman, Lewis Carroll…


L’ombre de Charlie Kaufman plane tel un drone sur une partie importante de l’audiovisuel contemporain. De temps en temps, une œuvre apparaît influencée par l’univers (méta)narratif unique du créateur new-yorkais.

Exemples récents : ‘Beau a peur’, ‘Dream Scenario’, L’éclat de la télévision, le clip ‘We Can’t Be Friends (Wait for Your Love)’… Et maintenant ce ‘Si je mourais demain’.

La réalisatrice Celia Giraldo, qui a sorti cette année son premier film ‘A Common Place’, s’imprègne de la poétique particulière de Kaufman dans son aspect le plus ludique pour construire un fantasme, aux échos de Kafka et Lewis Carroll, que l’on pourrait titrer, paraphrasant celui d’Ari Aster film, ‘Rigoberta a peur’. Peur de la perte, de la maladie, d’un dieu inintelligible… De la mort, en somme.

La chanson, inspirée, selon Bandini elle-même, d’un fragment de « L’Idiot » de Dostoïevski : « Rien ne lui était plus douloureux que cette pensée : si seulement il ne mourait pas. S’ils me rendaient ma vie. Quelle éternité s’ouvrirait devant moi! » – est illustré par Giraldo à travers une visite guidée onirique d’un musée où sont exposées des représentations des désirs et des reproches de Paula Ribó… « si elle mourait demain ».

Le clip comprend également quelques clins d’œil et hommages. Les plus explicites : la chanson « Permanent Center of Gravity » de Franco Battiato et Kate Bush dansant dans le clip « Wuthering Heights ». Les plus hermétiques (du moins pour moi) : « Sad Girls’ Club » et « The Flea on the Couch ». Est-ce que quelqu’un sait à quoi cela fait référence ?



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