Revue : Sprints :: LETTRE À SOI


Les Dublinois frottent et se battent les mains à sang entre punk énergique et post-punk gothique.

Ils n’avaient pas besoin de chercher bien loin pour trouver leur son. Il est venu les voir lors d’un concert de Savages en 2019. Inspirés par le post-punk sombre de leurs modèles emblématiques, quatre jeunes Dublinois ont décidé de faire désormais de la musique sous le nom de Sprints. Aujourd’hui, après deux EP, le quatuor livre un début très ambitieux : onze attaques fracassantes aux sonorités tour à tour punk et post-punk, dominées par la voix rauque de Karla Chubb.

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Utilisant des lignes à la mode hypnotiques et répétitives, elle submerge sa paranoïa dans un brutalisme acoustique. « C’est un cauchemar vivant, je ne peux pas dormir et je ne peux pas partir » de « Can’t Get Enough Of It » en fait partie. La femme est un véritable caméléon vocal et maîtrise également le chant grave avec des salutations à Florence Shaw (Dry Cleaning), comme dans « Heavy », qui commémore également le Bauhaus avec des tambours tribaux et une guitare grinçante.

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Mais les sprints développent mieux leur énergie lorsqu’ils intègrent beaucoup de variations dynamiques dans une chanson. Ils maîtrisent à la perfection le fameux effet silence-fort, peut-être inventé par les Pixies : dans les trois éclairs d’énergie successifs « Literary Mind », « A Wreck (A Mess) » et « Up And Comer », ils construisent des murs de guitares. tomber amoureux, tout en frottant et en tapotant vos mains avec du sang. On espère que Sprints pourra s’appuyer sur le niveau de succès de ses collègues post-punk de Dublin, Gilla Band et Fontaines DC.

Auteur : Michael Prenner



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