World rock psyché cosmique, avec flûte hypnotique et guitares wah-wah.
Korpilombolo, un village du cercle polaire arctique, possède des ressources musicales infinies, puisque près de la moitié des 500 habitants jouent probablement du chèvre depuis d’innombrables générations. Ce mythe marketing créé par le groupe lui-même ne peut être vérifié : les membres cachent leur identité avec des costumes et des masques bizarres. C’est pourquoi leur sixième album MEDICINE nous invite à faire de même dès le début avec la question « On pratique un peu de méditation ensemble ? » Voulons-nous danser autour d’un feu païen en tant que prêtre vaudou sur les grooves sauvages et gémissants, la flûte traversière hypnotique, la guitare wah-wah ondulante et le chanteur aux 1000 filtres enveloppés de « Impermanence And Death » ?
Il se peut que ce soit la meilleure option de mouvement alors que le solo de guitare apparemment sans fin se fraye un chemin à travers des montagnes de psychisme couvertes d’herbes venimeuses. Cette fois le spectacle sonore est moins funky, jazzy et afro, mais la structure rythmique profonde de l’album fait groover même les reptiliens. Les premiers Funkadelic, plus engagés dans le rock que dans le funk, ont été correctement exploités pour MEDICINE. De plus, dans leur phase psychédélique, les Beatles sautent dans les fjords suédois avec les Krautrockers Faust. Et à la fin, vous souhaiteriez pouvoir rester pour toujours dans ce voyage groovy.
Auteur : Michael Prenner