Poussière de pollen sur vos bras : la pop indé de Claud devient trop importante pour la chambre à coucher.
« Les petites miettes que je déteste nettoyer / Mais je le ferai, pour toi », chante Claud Mintz au début de SUPERMODELS sur guitare acoustique et texture de clavier de rêve. Ce sont souvent les petites choses, les petits gestes qui comptent. Claude s’en occupe également. L’artiste non binaire de Chicago parle de la saleté sous vos ongles, de la poussière de pollen sur vos bras ou d’un échange de vues sur Regina Spektor.
Mais bien sûr, il y a des choses du cœur derrière tout cela – déception, nostalgie, amours chancelantes, amitiés qui s’effondrent. Pour le dire simplement : « Je veux que tu reviennes. » Cette fois, Claud accentue les mots avec des moyens plus brutaux que sur le premier album SUPER MONSTER : « Dirt » ou « Glass Wall » frappent l’encoche hip grunge-pop et les guitares tonitruantes. dans « The Moving On » conviennent au shoegaze.
Dans les ballades atmosphériques « Spare Tire » et « Screwdriver », en revanche, on croit sentir la présence de la patronne du label de Claud, Phoebe Bridgers. « Wet » est un parfait morceau disco pop sombre que Christina and the Queens n’a pas écrit. Certaines chansons sur SUPERMODELS s’avèrent très sages. Mais Claud a finalement dépassé le label de pop de chambre avec l’album numéro deux. Et beaucoup semble possible.