Retraites, avec sortie à 64 ans et contributives, les baisses vont de 10 à 18%

En tout cas, jusqu’en février dernier, le gouvernement n’a officialisé aucune proposition officielle, quelles que soient les simulations techniques qui ont plané sur la table. Mais force est de constater que l’obstacle le plus difficile à surmonter reste celui de la flexibilité des départs pour les travailleurs du système « mixte ». Aussi parce que les « salaires » purs sont voués à ne pas laisser de traces dans un temps relativement court, comme il ressort des données suivies par l’Inps et la Mef : l’audience est en l’occurrence passée de 297 000 sujets en 2020 à 193 000 travailleurs à la fin de 2021, avec une baisse de 35 %.

Sortie au 64, le mur syndical

Mais la perspective d’ouvrir une porte de sortie unique à 64 ans avec le recalcul contributif de l’allocation ne plaît pas du tout aux syndicats, qui insistent sur la possibilité d’autoriser la retraite vers 62 ans, sauvegardant aussi en quelque sorte la quotité salariale ( à appliquer de petites « pénalités » croissantes pour chaque année d’avance sur le seuil de la retraite), ou, alternativement, avec 41 ans de cotisations quel que soit l’âge.

Et ce dernier n’est autre que le soi-disant Quota 41 dépoussiéré par la Lega, même si dans le même centre-droit ils ne sont pas tous d’accord étant donné qu’à Forza Italia il y a ceux qui voulaient un Quota 104 dans la somme entre l’âge et l’ancienneté de cotisation.

Cependant, ces hypothèses ne semblent pas respecter une autre des conditions indispensables posées par le gouvernement pour identifier un éventuel mécanisme de flexibilité : la nécessité d’éviter un impact marqué sur les comptes publics et, en particulier, de ne pas alourdir davantage les dépenses de retraite. Qui en 2023 devrait déjà croître de plus de 7 % en raison de la poussée de l’inflation.

La proposition Tridico : avance à 63-64 ans pour le seul droit de cotisation

La proposition du président de l’INPS, Pasquale Tridico, apparaît plus conforme au schéma du gouvernement, visant, avec un coût d’un peu plus de 400 millions la première année, à permettre l’avance à 63-64 ans de la cotisation uniquement pour ensuite récupérer la tranche de salaire à l’atteinte du seuil de 67 ans.



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