En route vers un parc ensoleillé, je me suis retrouvé sur la place du Dam dimanche après-midi lors d’une manifestation de Samen voor Nederland contre la législation corona. Parce que ça me semblait très bien d’être avec d’autres pour les Pays-Bas, j’ai regardé avec intérêt pendant un moment.
A l’arrière de la scène se trouvait un grand bus avec des inscriptions du FVD et l’image de son leader Thierry Baudet. Devant la scène se tenait une foule d’environ 1 500 personnes, sans exception de couleur très blanche et avec remarquablement peu de jeunes. Ils étaient équipés de banderoles, de mouchoirs, de drapeaux et de ballons. Du haut du podium, ils ont été criés à moitié intelligiblement par des orateurs que je ne connaissais pas.
Une bannière a immédiatement attiré mon attention. Il a été porté par un homme dans la cinquantaine, en jean et baskets. Il se tenait dans un groupe de cinq personnes, dont certaines étaient des femmes. Sa bannière disait en grosses lettres :Rendons la potence grande à nouveau.” Il n’était pas indiqué quelles potences méritaient réparation et à qui elles étaient destinées, mais le dos de la bannière indiquait que “ceux qui obéissent savent le moins”.
On savait qu’il y avait dans les milieux FVD la nostalgie des « tribunaux », mais fallait-il réinstaller la potence aux Pays-Bas ? J’ai regardé pendant une demi-heure pour voir si on demanderait au manifestant d’enlever la banderole, mais ce n’est pas le cas.
Entre-temps, le soleil a commencé à brûler violemment et j’ai décidé de visiter ce parc, tandis que les manifestants ont commencé une marche à travers Amsterdam. Quatre heures plus tard, j’étais de retour sur la place du Dam, alors qu’il ne restait plus que quelques centaines de manifestants. Sur scène, une femme scandait sans fin : « Wai zain Ne-der-land !
À la maison, j’ai recherché quelques discours de cet après-midi sur Internet. Samen voor Nederland s’appelle “un partenariat de plusieurs parties” qui s’efforce “de connecter les gens pour créer des solutions basées sur l’amour, la non-violence et la liberté en cette période incertaine”.
Ce sont des concepts qui reviennent constamment dans les textes officiels de ce club. Vous n’y rencontrerez pas le mot potence. D’autant plus frappant que le dimanche après-midi, il y avait pas mal d’orateurs qui rayonnaient de tout sauf de paix, d’amour et de non-violence. Le FVD avait délégué les députés Gideon van Meijeren et Pepijn van Houwelingen. Van Meijeren a levé le poing fermé et a rugi que “le combat commencerait avec ces traîtres mondialistes”. Van Houwelingen n’a pas menacé les «tribunaux» pour une fois, mais a également estimé que «les mondialistes ont lentement mais sûrement pris le contrôle de notre pays».
Par la suite, Van Houwelingen a été interviewé avec empressement par un journaliste soumis de la chaîne de droite Télévision de bon sens. Le journaliste : “Nous sommes fiers de vous.” Van Houwelingen : « De même. Vous êtes l’un des rares médias, avec Actualités inédites, Café Weltschmerz, Black Box et Le tigre bleu qui font vraiment du journalisme, vous pouvez en être très fier. Le journaliste : “Monsieur Van Houwelingen, passez une bonne journée.” Van Houwelingen : “Toi aussi, continue comme ça, continue comme ça.”
Ce sont des moments où il faut presque craindre que Van Kooten et De Bie aient vécu en vain.
Une version de cet article est également parue dans le journal du 7 septembre 2022