Résultats des élections françaises : soupir de soulagement des alliés politiques, scepticisme des investisseurs


La défaite électorale de la droite radicale au second tour des élections législatives françaises dimanche a été accueillie par un soupir de soulagement parmi les alliés français. L’alliance de gauche Nouveau Front Populaire est devenue dimanche la plus grande alliance, suivie par le camp du président Emmanuel Macron. Le Rassemblement national radical de droite de Marine Le Pen et son futur Premier ministre Jordan Bardella, qui semblait se diriger vers la victoire dans les sondages, ont essuyé une douloureuse défaite.

Lire aussi

Le bloc de gauche NFP remporte étonnamment les élections législatives françaises

Un indicateur clé de stress sur la dette publique française, la différence de taux d’intérêt entre les obligations d’État françaises et allemandes, a légèrement augmenté lundi matin, de 0,68 à 0,71 points de pourcentage. Ce soi-disant spread se situe encore à un niveau relativement élevé : il y a quelques semaines à peine, il était d’environ 0,5 point de pourcentage. Cela indique une incertitude persistante sur les marchés concernant le budget du gouvernement français. Le taux de change de l’euro par rapport au dollar a peu bougé lundi.

Sur les bourses, où l’on s’est inquiété ces dernières semaines des projets de la gauche et de la droite radicale, la réaction a été légèrement négative. Ces projets visant à dépenser beaucoup plus d’argent et à revenir sur les réformes du président français Emmanuel Macron pourraient rendre les finances publiques françaises insoutenables. Le principal indice de la Bourse de Paris, le CAC40, a ouvert en baisse de 0,4 pour cent lundi matin.

La tendance générale de la politique internationale était positive. Plusieurs dirigeants européens ont exprimé un sentiment collectif de soulagement que la menace de la politique française d’extrême droite ait été pour l’instant écartée. « Enthousiasme à Paris, déception à Moscou, soulagement à Kiev. Assez pour être heureux à Varsovie.» a déclaré l’ancien président du Conseil européenDonald Tusk, et maintenant à nouveau Premier ministre polonais.

Le parti du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a félicité l’alliance de gauche en France pour sa victoire électorale et pour avoir éloigné l’extrême droite du pouvoir politique.

Selon Nils Schmid, collègue du chancelier Olaf Scholz parmi les sociaux-démocrates, le pire a été évité. Il fait toutefois un commentaire en affirmant qu’une formation désordonnée d’une coalition, comme on le prévoit désormais, pourrait causer des maux de tête à l’Europe. « Macron est politiquement affaibli. (…) Former un gouvernement sera compliqué.»

« Mur construit »

Le front de gauche n’a pas obtenu dimanche la majorité absolue à l’Assemblée nationale française, ce qui rend les projets plus difficiles à mettre en œuvre. L’alliance Ensemble de Macron a obtenu de meilleurs résultats que prévu et est probablement nécessaire pour les majorités politiques. De plus, le bloc de gauche risque de connaître des divisions internes lors de la formation d’une coalition dans un avenir proche.

En Grèce, Nikos Androulakis, chef du parti socialiste PASOK, a observé avec admiration que le peuple français avait « construit un mur contre l’extrême droite, le racisme et l’intolérance ». Les résultats des élections garantiraient que les « principes intemporels » de la République française – liberté, égalité et fraternité – resteraient respectés.

Le président colombien Gustavo Petro reçu les résultats en France positif. « Il y a des batailles qui ne durent que quelques jours, mais qui déterminent le sort de l’humanité. La France a vécu une telle bataille.






ttn-fr-33