Aux élections à Sint Maarten, la coalition sortante du Premier ministre sortant Luc Mercelina a obtenu la majorité, selon les résultats provisoires. L’Alliance nationale, le parti qui a dominé l’île ces dernières années, a subi une perte importante, mais reste le parti le plus important.

La coalition de Mercelina obtiendra un siège supplémentaire, ce qui la portera à neuf des quinze sièges que compte l’État de Sint Maarten. Le Premier ministre lui-même a obtenu de très bons résultats et a obtenu environ 10 pour cent du total des voix, ce qui indique qu’il jouit de la confiance de la population.

Le parti le plus important est devenu de très peu l’Alliance nationale (NA) de l’ancienne Première ministre Silveria Jacobs, suivie de près par l’URSM de Mercelina. Ce résultat constitue un revers pour le NA, car le parti a tout de même remporté six sièges en 2020. L’ancien Premier ministre Jacobs a obtenu 283 voix, soit moins d’un quart du nombre obtenu par le Premier ministre Mercelina.

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Pots-de-vin

Habituellement, le gouverneur, Ajamu Baly, donne l’initiative au parti le plus important pour former un gouvernement, mais étant donné la défaite de l’AN, il est logique de la confier à Mercelina. En principe, il pourrait continuer à gouverner avec le Parti démocrate (DP) et le Parti du progrès (PFP). Ensemble, ils disposent d’une petite majorité : huit sièges. Le quatrième parti de la coalition, Nation Opportunity Wealth (NOW), a perdu lundi, gagnant un siège.

Les électeurs semblent punir MAINTENANT pour le scandale entourant le député Kevin Maingrette, qui a soudainement retiré son soutien au cabinet Marcelina en mai, ce qui a obligé à convoquer de nouvelles élections. Maingrette fait désormais l’objet d’une enquête, soupçonnée d’avoir accepté des pots-de-vin.

Le taux de participation était de 60 pour cent lundi, soit environ 5 pour cent de moins que lors des dernières élections du 11 janvier. La confiance dans la politique diminue à Sint Maarten en raison de scandales de corruption et de la chute rapide des cabinets. Le gouvernement actuel de Marcelina est le onzième depuis 2010, lorsque Sint Maarten est devenu un pays autonome au sein du Royaume des Pays-Bas.

Échange de votes

Le Parti populaire uni (UP), auparavant partenaire permanent de la coalition de l’AN, a également perdu un siège. Le numéro trois de la liste de l’UP, Akeem Arrindell, a été interrogé par la police début août pour avoir prétendument acheté des voix lors des élections de janvier. Pour lutter contre le trafic de voix sur l’île, les rideaux suspendus devant les isoloirs ont été retirés et les sanctions en cas d’achat et de vente de voix ont été alourdies.

Les élections se sont déroulées dans le calme lundi. Des policiers et des soldats supplémentaires de Curaçao et des Pays-Bas étaient présents. L’île a récemment été aux prises avec des incidents de violence, notamment des émeutes entre des jeunes et la police dans le quartier du quartier néerlandais. L’homme d’affaires et homme politique Olivier Arrindell (aucun lien avec Akeem Arrindell) a également été attaqué. Le 17 juillet, sa voiture a essuyé des tirs, touchant mortellement la femme d’Arrindell. Son parti, Mouvement Oualichi pour le changement, qui participait pour la première fois aux élections, n’a pas atteint le seuil électoral lundi.

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