René Windig : "Toute ma vie j’ai seulement dessiné, jamais rien fait d’autre"


Dans la serie Icônes chaque fois, nous ajoutons un nouveau portrait à la galerie d’honneur des grands noms de la Hollande du Nord. Cette semaine, c’est le dessinateur René Windig, connu pour la bande dessinée Heinz qu’il a réalisée avec Eddie de Jong. Heinz est apparu dans Het Parool et les quotidiens régionaux pendant près de vingt ans.

René Windig au travail – Robert Jan de Boer

Biographie

nom: René Windig

né: Amsterdam, 1951

emploi: dessinateur

palmarès : Stripschapprijs 1991, Stripschappenning 1984

En entrant dans son atelier, René Windig s’excuse aussitôt : « C’est assez plein. Tout ce qui vient du musée Heinz est aussi là. Je suis le seul à m’y retrouver. »

Parce que tu avais autrefois un vrai musée

« Oui, nous avons dessiné la bande dessinée Heinz dans beaucoup de journaux. À un moment donné, nous avions tellement de choses accrochées au mur et le loyer augmentait de plus en plus, alors nous avons pensé que nous pouvions encore nous débrouiller avec un musée Heinz. Nous avons deux a duré un an. Puis ça a été fait. Pour éviter de nouvelles dettes, nous avons dû liquider. Tout ça devait aller quelque part. J’ai jeté quelques trucs, mais il y a encore des tas de boîtes non ouvertes à cette époque.  »

« Pour ne pas nous endetter encore plus, nous avons dû fermer le musée Heinz »

René Windig, dessinateur Heinz
Héros de bande dessinée Heinz – René Windig

Faisiez-vous partie de ces enfants qui passaient toute la journée à dessiner ?

« Oui. Mon père adorait les dessins d’enfants. Il nous faisait toujours dessiner. J’ai toujours dessiné avec des feutres. Mon père avait les premiers feutres disponibles. étudier ou autre.

Je ne l’ai pas fait tout seul, je l’ai fait avec Eddie de Jong. Je me souviens de lui au lycée. Après toutes ces années, nous étions terriblement à l’écoute l’un de l’autre. Nous nous sommes complétés tout le temps. Je ne pense pas que j’aurais pu le faire moi-même. Et lui non plus. Nous étions tous les deux si doués pour dessiner Heinz que si l’un de nous était en vacances ou malade, l’autre le faisait sans effort. »

Parce que vous avez tous les deux signé ?

« Oui. Les gens pensent souvent que l’un écrit les paroles et l’autre dessine, mais ce n’était pas le cas.

« Regardez les voici », dit René Windig après avoir ouvert le énième tiroir à la recherche des dessins originaux. « Comme des tas de billets de banque. Les bandes originales. »

Qu’est-ce qui a rendu Heinz si amusant à dessiner pour vous ?

« C’est très autobiographique. Les gens ne s’en rendent pas toujours compte, mais Heinz était en fait une sorte de croisement entre Eddie et moi. »

On dit toujours que les animaux domestiques commencent à ressembler à leurs maîtres. mais avec toi c’était l’inverse.

« Oui, exactement. À un certain moment, vous êtes tellement dedans, puis vous devenez Heinz. Ensuite, vous dites quelque chose et puis vous pensez : est-ce une blague de Heinz que nous citons ou devrait-elle devenir une autre blague. »

Comment Heinz a-t-il commencé ?

« Nous avons dessiné une bande dessinée sur un punk sur la page pour enfants de La libération conditionnelle. Gochem, cette page a été appelée. Gerrit de Jager a dessiné une bande dessinée dans la tasse Amour et bonheur. Gerrit est ensuite allé voir l’AD et ils ont demandé si nous pouvions le remplir. Nous avons ensuite eu un rendez-vous avec Hans Hoekstra, qui était à ce sujet. Il nous a demandé : avez-vous déjà une idée ? Puis il y avait un chat qui dormait. Oui, nous avons dit. Nous allons faire une bande dessinée sur un chat. »

Et vous avez aussi signé pour le Donald Duck.

« Oui. Mais pas longtemps, nous étions un peu trop libres. Nous utilisions trop de violence. Carl Barks était autrefois le grand dessinateur de Donald Duck. Il y avait aussi beaucoup de violence. J’allais le faire aussi, mais ce n’était plus autorisé. C’était un magazine pour enfants. Puis un directeur artistique est venu. Il a alors commencé à faire des croquis préliminaires que nous ne pouvions qu’encrer. Il a ensuite fait un brouillon. Nous avons été relégués à Madame Mikmak. Nous ne nous sommes pas du tout sentis comme ça. Nous voulions juste faire des histoires de Donald Duck que nous avons inventées nous-mêmes.

Après toutes ces années, tu ne t’es jamais dit : on va continuer avec Heinz ?

« Non. C’est fait. De temps en temps, nous sommes dans le pub et tout à coup nous avons une très bonne blague sur Heinz. La seule chose que nous disons est : dommage. Dommage alors. »

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