Rencontre De Laurentiis-Spalletti. Le technicien enfile le masque d’Osimhen, ADL : "Reste calme"

Premier sommet commun après avoir remporté le Scudetto. L’entraîneur champion d’Italie avait quitté Castelvolturno pour monter au sommet avec le masque du kamikaze sur le visage

Au coeur de la vie nocturne un vendredi soir. Certes, Aurelio De Laurentiis et Luciano Spalletti n’ont pas choisi un endroit à l’abri des regards indiscrets pour se rencontrer et jeter les bases d’un avenir pour Napoli toujours compétitif. Les visages souriants et détendus, le désir d’être vu ensemble font que l’on peut parler de fumée blanche. Mais reprenons les étapes pour mieux comprendre comment les choses se déroulent. Un peu avant 20 heures, le président était arrivé à l’Hôtel Britannique, son quartier général à Naples. Il avait rapidement conclu à Rome des engagements qui auraient pu repousser ce rendez-vous tant attendu. Vers 20 heures, Luciano Spalletti avec son Panda bleu quitte Castel Volturno où il s’était amusé à saluer l’équipage d’un Sky présent à la sortie du centre sportif, avec le masque typique d’Osimhen, en disant : « Nous allons vous jeter ». C’est pour décrire l’atmosphère cordiale dans laquelle la soirée s’est poursuivie. Et donc aussi le Toscan qui mène une vie monastique depuis qu’il est à Naples la même semaine a dîné deux fois à Chiaia, le salon de la ville et le cœur magnétique de la vie nocturne : mercredi à « Magnolia », hier soir à « L’altro Cocoloco « .

MASQUE

Fumée blanche.Techniquement, c’est ainsi qu’on peut définir cette rencontre, la première pour les championnats, entre le président et l’entraîneur. Était également présent le directeur général de Filmauro et du club, Andrea Chiavelli, bras droit de De Laurentiis pendant toute une vie. Ces fumées grises qui se sont accumulées au début du printemps semblent se dissiper. Pour être précis, le 24 mars, lorsque Spalletti a reçu le prix Bearzot au Maschio Angioino et De Laurentiis est monté sur scène pour annoncer la confirmation de l’entraîneur. Puis s’est dûment produit en exploitant l’option unilatérale sur laquelle les parties s’étaient mises d’accord pour une troisième année. L’homme de Certaldo a pensé qu’il pouvait d’abord en discuter avec son employeur qui avait plutôt utilisé sa position de force dans cette affaire. Spalletti avait attendu en silence parce qu’il voulait d’abord rester concentré sur le Scudetto pour gagner, mais juste le soir de la fête à Udine, il avait mis les points sur les « i »: « Le président doit me le dire et pas toi qui a confirmé mon contrat» . En bref, une réunion était nécessaire dans laquelle la clarification est allée au-delà de l’aspect juridique et contractuel mais a servi à jeter les bases et à créer un cycle qui maintiendra Napoli au sommet en Italie et en Europe comme les deux le souhaitent.

Et puis il était temps de comprendre ce que sera désormais l’avenir avec le départ du directeur sportif Cristiano Giuntoli, d’échanger ensemble sur les stratégies, de comprendre comment renforcer ce Napoli même s’il va falloir que quelque chose change, vu à quel point certains joyaux sont attirés par les grands noms. . Car essayer de les garder à contrecœur serait contre-productif. Nous parlons de stratégies et ensuite il y aura du temps pour discuter des contrats et des nouvelles ententes.

Le contrat

De Laurentiis a tenté de se relancer, il aimerait Spalletti encore au moins deux ans. Le créneau technique mais pas de « déchirure », pour le contrat on aura le temps d’en parler. Le toscan ne s’allume pas pour l’argent mais demande la reconnaissance du travail accompli. Car lorsque l’on fait croître le chiffre d’affaires d’une entreprise, il est logique qu’un dirigeant attende une reconnaissance et aussi une plus grande voix dans les choix de base, sans affecter la prise de décision de l’entrepreneur. Bref, en parlant de base money, comme le définit le producteur du film, autour de 3,5/4 millions avec les bonus, le nouvel accord pourrait être trouvé, de préférence tous les deux ans.

Et que la conversation se déroule paisiblement se comprend vers 22h30 quand les protagonistes sortent sur la terrasse du club et ce ne sont que des sourires et des blagues. Puis ils reviennent et vers 23h10 le président et le directeur général partent. Des mots peu nombreux mais significatifs ceux prononcés par De Laurentiis : « Restez calme ». Il n’en dit pas plus mais c’est un signal précis sur le déroulement de la soirée. Au contraire, il ajoute une chose en réponse à une poignée de fans qui lui demandent : « Président, gagnons la Ligue des Champions ! ». La réponse du président a été immédiate et cordiale : « J’aimerais toujours la gagner ». Spalletti ne parle pas: il reporte tout à la conférence de presse d’aujourd’hui prévue le 12 à Castel Volturno. Mais ce serait vraiment surprenant après ce soir si le coach ne poursuivait pas cette belle expérience napolitaine. « Tout pour elle ».



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