Renault 5 Turbo, le retour de la bête est sous le signe de l’électrique

Passages de roue maxi, aileron et look iconique des années 80 : la maison française dédie un showcar à la R5 la plus puissante de tous les temps, ouvrant la voie à une version Alpine zéro émission et performante

Gianluigi Giannetti

20 septembre

Le rendez-vous important est déjà fixé pour 2024, avec les débuts de la nouvelle génération de Renault 5, celle qui marque le pas définitif de l’entreprise française vers l’avenir électrique voulu par Luca de Meo, avec l’idée de relancer les voitures plus fascinant que son passé. Glorieux dans le cas de la R5, avec plus de 5,5 millions d’unités vendues au cours des 14 années qui ont suivi ses débuts en 1972. Un demi-siècle plus tard, Renault célèbre ce qui était la prémisse de ce qu’il imagine, un destin qui, pour le modèle, est celui de la motorisation de masse, mais aussi la naissance de versions passionnantes. C’est le sens du showcar qui sera présenté en première mondiale au concours Chantilly Arts & Elegance Richard Mille les 24 et 25 septembre, pour être exposé en parallèle dès le 17 octobre au Mondial de l’Automobile de Paris 2022. Une réinterprétation 100% électrique. qui ne s’inspire d’aucune Renault 5, mais de la plus rare et la plus puissante de l’histoire.

La puissance du classique

Les chroniques racontent que déjà en 1974 la Renault 5 était utilisée en course, mais ce dont la citadine la plus simple avait besoin était de gagner en puissance, viser haut avec une variante beaucoup plus complexe sur le plan mécanique. La Renault 5 Turbo née à cet effet n’a été produite qu’à 1 700 exemplaires entre 1980 et 1986, à tel point qu’elle est encore aujourd’hui l’une des voitures les plus recherchées et les plus surprenantes. Le mérite réside aussi dans la transformation qu’elle cachait, avec le moteur non plus à l’avant, mais déplacé en position arrière centrale et longitudinale. Le 4 cylindres en ligne de 1 397 cm3 délivrait 160 ch de puissance à propulsion, avec des modifications du châssis si profondes qu’elles ont donné naissance au mythe d’une voiture déjà fabriquée avec des matériaux ultralégers et les passages de roue caractéristiques en taille maxi : elle atteint les 200 km/h avec un sprint de 0 à 100 km/h en 6,9 secondes.

Percée électrique

Le défi que doit relever la nouvelle Renault 5, attendue en 2024 et basée sur la plateforme modulaire Cmf-B EV, est de convaincre les automobilistes au goût français d’un retour vers le futur. Le showcar que l’on verra au Mondial de l’Automobile de Paris 2022 à côté de celui qui marque le retour tout aussi significatif de la Renault 4, s’inspire de la R5 Turbo et reprend ainsi les proportions de l’originale, à commencer par l’agrandissement si voyant par rapport au 5 de production normale, le tout assaisonné d’une aile maxi-taille rappelant l’utilisation du géniteur en course. En revanche, le nouveau design horizontal des phares avant est futuriste, laissant présager la modernité de la motorisation électrique, dont rien n’a pourtant encore été communiqué. Il est possible d’utiliser un groupe motopropulseur avec une batterie de 52kWh qui anticipe en quelque sorte la solution mécanique de la nouvelle Renault 5 de 2024. Bien plus suggestif, peut-être même probable selon le journal britannique Autocar, imaginez plutôt que la voiture adopte le moteur vu sur le concept car Alpine E-Ternité, c’est-à-dire un accumulateur de capacité de 60kWh pour supporter un moteur de 242 Ch, même associé à une boîte de vitesses à double embrayage. Après tout, la combinaison entre le 5 et la marque de sport Alpine a été une expérience réussie dans le passé, pour laquelle Luca de Meo lui-même prévoit un avenir « très probable ».





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