Relations défectueuses – Peut-être que je n’ai pas choisi mon mari, j’ai choisi celui qui m’a choisi


Clabourer Esther,

J’ai toujours lu votre chronique du lundi. Une fois, je l’ai lu dans un parking caché, alors que je l’attendais, C. Maintenant, je le lis à la maison, pendant que j’essaie de me sortir du pétrin dans lequel je me suis mis. Je m’appelle F., j’ai une vie normale, une famille normale, 2 beaux enfants et un mari qui au fil des années est devenu plus un père qu’un mari. Une vie normale, une vie ennuyeuse. Je connais Lui,C, après le confinement. Amusant, convivial, fêtard, de ceux qui vous comprennent d’un seul regard. Avec lui, je m’amuse, je ris, l’alchimie sexuelle est à son comble. Après 3 ans de relation cachée on commente une erreur, on se fait découvrir.

Sexe : les règles pour sauver le couple de la trahison (parole d'expert !)

Tout mon château de mensonges s’effondre. Mon mari me pardonne, il dit qu’il ne veut pas me perdre, qu’il ne le fait pas seulement pour les enfants : il le fait parce qu’il m’aime. C. par contre me dit qu’il m’aime bien, que ce que nous avions entre nous était beau et de faire le choix que je juge le plus approprié. Mais il ne me choisit pas. Il ne dit pas qu’il ne peut pas se passer de moi. Il ne dit pas qu’il ne peut pas vivre sans moi. Il ne dit pas qu’il m’aime. je Je fais le choix qui me semble le plus logique, j’écoute mon cerveau et non mon cœur, je retourne auprès de mon mari.

Ai-je fait le bon choix ?

Peut-être que je n’ai pas choisi mon mari, J’ai choisi qui m’a choisi.

J’ai fait le choix le plus pratique. Entre-temps, il est parti vivre avec une fille de 15 ans sa cadette.

Je suis dévasté. Ester, Quand réalises-tu que tu as fait le bon choix ? Ai-je fait le bon choix ? Quand est-ce que ça passe ? Quand est-ce que ça cessera de faire autant mal ? Quand vais-je arrêter d’attendre qu’Il ​​revienne vers moi ?

avec amour

F.

La réponse d’Ester Viola

Esther Viola

Cher F.,

Je pourrais continuer Nick Hornby:

Nous vivons trop près d’un sommet. Nous ne pouvons jamais ressentir simplement heureux. Nous devons nous sentir soit désespérés, soit aux anges, et ce sont deux états des ambiances difficiles à atteindre dans une relation stable.

Et s’il avait raison ?

Maintenant, dans l’arbre des conclusions dans ma tête, la pomme la plus mûre est que les mariages prennent fin parce que même les ennuis valent mieux que rien. L’amour ne trouve pas la paix, ils vous donnent du bonheur et vous appelez ça un emmerdeur. Comme c’est décourageant.

Faire le bon choix : mais qui choisit qui ?

La succession :

1) on s’aime

2) nous sommes ensemble

3) pourquoi n’est-ce plus comme avant ?

est restée inchangée pendant des siècles. « Mais comment? » – on se demande quand l’amour très spécial qui vous est réservé se dégrade en amour de tous les jours – « c’est tout ? ». C’est tout.

Un couple, plus il est voué à durer, plus il finit par s’écraser sur des quarts d’heure haineux : comment échapper aux pyjamas moches ? Aux sacs de supermarché ?

Votre lettre se résume à ceci : Pourquoi devez-vous toujours aimer votre prochain, et jamais celui que vous avez déjà chez vous ? Nick Hornby se pose la même question en Haute Fidélité. Et la réponse est si simple que nous n’y avions pas pensé :

«Je sais ce qui ne va pas avec Laura. Ce qui ne va pas avec Laura, c’est que je ne la reverrai jamais pour la première, la deuxième ou la troisième fois. Plus jamais je ne passerai deux ou trois jours agités à essayer de me rappeler à quoi je ressemble, plus jamais je n’arriverai dans un pub une demi-heure avant le rendez-vous et je regarderai le même article de magazine en jetant un coup d’œil à l’horloge toutes les trente secondes. »

Ce n’est pas tellement une question de choix

C’est la nature humaine, on s’ennuie. Heureusement, on en a aussi marre d’être amoureux à perdre.

Je me souviens qu’un jour, à la fin de ma jeunesse, j’ai commencé à chercher quelle pourrait être ma définition clinique de l’amour, un autodiagnostic honnête, sans poésie, et c’était ceci : celui qui décide de ce que je ressens est quelqu’un d’autre. Pendant toutes les 24 heures. Il décide comment je me réveille, si je dors ou non cette nuit-là, si j’aurai faim, si ce sera une belle journée, si je pourrai bien étudier et passer l’examen à la fin du mois ou si je serai mauvais. l’humeur prendra le dessus et je ne pourrai rien accomplir.

Celui qui décide comment je suis est quelqu’un d’autre. Qui décide qui je suis, donc ce n’est pas moi ?

Alors je me suis donné une gifle (métaphorique).

iO Donna © TOUS DROITS RÉSERVÉS



ttn-fr-13