Relations défectueuses – Arrêtons d’appeler l’amour ce qui n’était qu’une bosse sur le front


Clabourer Esther,

Dans sa chronique, il y a un très beau va-et-vient de gens qui reviennent raconter leurs histoires enchevêtrées. Ils recueillent ses réponses et reviennent, peut-être après un certain temps, pour raconter comment les choses se sont passées, pour les récompenser. J’aimerais le faire aussi, si vous me le permettez.

Quand un amour se termine : 10 phrases qui vous aident à vous sentir mieux

Je vous ai écrit il y a un an, en proie à un chaos mental que je n’avais jamais connu auparavant, après une tentative ratée de relation avec quelqu’un qui a la mauvaise habitude de disparaître dans le néant, un fantôme, comme on dirait aujourd’hui, qui a effectivement 40 ans, mais dans sa tête beaucoup plus jeune (est-ce si difficile de dire « désolé, mais j’y ai pensé » ?).

Après la disparition du personnage en question (dont malheureusement je suis vraiment tombé amoureux, moi qui j’ai presque 50 ans) Je me suis jeté dans les – merveilleux – bras d’un collègue de trente ans qui m’a remonté le moral et l’estime de moi. Des mois passés à nous écrire, mais s’il vous plaît, ne sous-estimons pas le le côté poétique de l’amour, c’était beau, unique, inoubliable, avec tout le reste. Alors le jeune homme suit son propre chemin, comme il se doit, et je le laisse partir car il ne peut pas y avoir d’avenir, il veut une famille, j’ai malheureusement dépassé l’âge.

Ça me vient mélancoliec’est normal, mais je suis content pour lui car c’est un garçon spécial et je l’aime.

Je suis assez calme (après tout, la nostalgie passe tôt ou tard) jusqu’à ce que, il n’y a pas si longtemps, je ne l’aie plus fait. le fantôme, ou le conseiller, revient (donnons-lui une définition à la page, mais le fond ne change pas) qui me contacte avec deux violons idiots (« Je me suis mal comporté, désolé, tu es une femme merveilleuse, je t’aime »…), comme si l’emoji d’un cœur qui bat pour tout arranger, comme si des mois de silence n’étaient pas assez douloureux à supporter. Puis il disparaît dans les airs, encore une fois, sans explication. Même scénario que la première fois.

Alors, Ester, l’histoire compliquée se termine ici. Elle m’a encouragée car selon elle je suis capable de tout ignorer, la tristesse comme le bonheur, mais ce n’est pas le cas. À 50 ans, ça fait autant mal qu’à 20 ans. Je suis allé en analyse mais je n’ai rien résolu, sauf qu’on me dit que je me comporte comme un adolescent, même si j’ai au moins trois fois plus vieux. Mais je voudrais lancer un appel à tous les ghosters, cela servira peut-être à quelque chose : restez où vous êtes, si vous avez plus de 15 ans, ou si vous vous faites soigner, je vous donnerai ma place chez le thérapeute.

Merci Ester pour tes conseils, je me reconnais dans toutes les déceptions que t’écrivent tes lecteurs, donc toutes tes réponses sont aussi très précieuses.

Un câlin,

R.

La réponse d’Ester Viola

Cher R.,

c’est facile d’être

fort

Résolu

Heureux

Convaincu

Jolis fouets de Nini Sarratori

Inflexible

Amusantes

Insensible à la malveillance

Pas susceptible

Des gens avec qui il fait bon passer une soirée

Capable d’ignorer les non-répondants aux messages

Ne faites pas de tragédies avec des bêtises

Quand tout va bien.

Il est possible de corriger le caractère

Ce qui doit arriver à R., et il n’y a pas de solutions alternatives là-bas, c’est de mûrir un peu dans ce sens. déception face à des choses qui vont toujours mal pour moi.

ET corrige ton caractère, parce qu’on ne peut pas passer sa vie à se dire hein-mais-je-suis-du-signe-du-sagittaire comme excuse à tout. Ou plutôt, vous le pouvez, mais à quoi ça sert de rester vous-même s’il existe un meilleur soi, quelque part et avec un petit effort ?

A l’exception de cette demi-douzaine de chanceux qui ont des caractères magnifiques capables de faire tomber amoureux sans effort n’importe qui, après un certain nombre d’explosions sentimentales, le monde est divisé en deux.

A) le type de personne qui, après des désillusions trop violentes, déclare sa défaite (faible pourcentage). Il saura résister et ne toucher à aucune tranche de bonheur sentimental, aussi bien remplie de crème et de cerises. Il passera sa vie autrement, peut-être en s’amusant beaucoup, mais faire partie d’un couple sera exclu. Nous l’avons déjà dit : ce n’est pas forcément un choix malheureux, privatif ou mélancolique.

B) L’autre type de personne, en partie par envie d’être heureux parmi les autres et en partie par légitime défense, rouvre les volets.

Tout dépend et la force que va pouvoir accumuler un désir devient déterminante. Ce: Je ne veux plus être seul. Et elle ne sera plus seule, seulement que le choix finira par se porter sur ceux qui semblent être les hommes faits spécialement pour moi, bons en écriture, alchimistes, générateurs et dispensateurs d’un bonheur très certain. Fini les chutes amoureuses bestiales à vingt ans. L’étincelle du désir fou a disparu. Au revoir. Vous ne le reverrez plus jamais (et quelle libération).

Cela fait des années de travail. Des années bénies par Dieu, des années capables de changer la manière, l’ampleur et le sens du mot amour. Oui, on peut tomber amoureux même par la réflexion, c’est la découverte. Celui-là à la fin arrête d’appeler amour ce qui n’était qu’une bosse sur le front. Personne ne semble vouloir l’admettre le grand A n’est pas une question de savoir à quel point je suis bien avec toi. Pour se sentir bien – malheureusement – ​​il faut d’abord y faire face et surtout par soi-même.

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