Rejets, le Pnrr tire les investissements mais beaucoup de projets sont au point mort


Le secteur de la gestion des déchets retrouve la santé après la Pandémie avec une croissance de la valeur de la production (13,1 milliards et +11% en 2021) et de l’Ebitda (2 milliards et +17%) pour les 234 acteurs des trois secteurs collecte, traitement/élimination et tri/valorisation, tandis que les entreprises du Top 124 de la collecte et du traitement/élimination enregistrent des niveaux record d’investissements (912 millions d’euros en 2021) avec une croissance de 59,6% en rythme annuel.

La poussée du Pnrr

Des projets portés par la consolidation du périmètre d’activité, par la construction de nouvelles usines de sélection et de traitement des matières et par le renouvellement du parc de véhicules. Le Pnrr joue un rôle important dans cette poussée, même s’il présente des zones d’ombre et des éléments critiques avec de nombreux projets retirés ou suspendus, d’autres bloqués par Nimby ou par des arrière-pensées politiques, d’autres encore (surtout au Sud) plus attentifs à combler l’écart mature plantes qui poussent l’innovation. 57,8% des investissements sont encore dus au grand segment multi-utility, alors qu’un chiffre alarmant est que seulement 1,6% est situé dans le Sud et 10,5% dans le Centre, le Nord continuant à concentrer l 85,4% de l’ensemble du gâteau.

La photographie

Il s’agit de la photographie extraite du rapport annuel 2022 de Was and Althesys « Waste Strategy » qui sera présenté aujourd’hui à Milan par le PDG d’Althesys Strategic Consultants, Alessandro Marangoni. Le rapport souligne également la forte reprise des opérations extraordinaires mises en place par les acteurs du secteur, 35 en 2021 contre 21 enregistrées en 2020 : il s’agit dans 60% des cas d’acquisitions visant à se développer en dehors du cœur de métier ou à se consolider dans la supply chain. Les partenariats pour l’innovation technologique se distinguent. L’accent mis sur les déchets spéciaux confirme, malgré la fragmentation persistante, qu’il s’agit d’un secteur rentable et dynamique, avec une augmentation des volumes de 10,6 %. Un tiers des entreprises qui gèrent les déchets municipaux sont également actives dans les déchets spéciaux.

Pnrr, nombre « non négligeable » de projets suspendus

Dans le Rapport, un chapitre est dédié aux projets Pnrr. Un ouvrage original qui explore 201 des 835 propositions – et dans certains cas l’état d’avancement – présentées sur six lignes d’investissement différentes de la mission 2, volet 1 du Plan, un peu plus d’un an après les décrets de sélection des projets éligibles. Les propositions cartographiées représentent 24% du total admis par le Mite d’alors. Au total de 835, il faut toutefois ajouter 50 projets exclus ou retirés par les promoteurs et 195 suspendus dans l’attente de clarifications, pour un total de 1080 initiatives. Certains éléments significatifs ressortent de cette analyse, ainsi que certains enjeux cruciaux. Les cas de Nimby ne manquent pas, notamment dans le Sud, où il y a même des projets retirés par les municipalités en raison de protestations citoyennes après avoir obtenu un score élevé.

LES CHIFFRES DU SECTEUR

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Même sans quantification précise, le rapport dénonce néanmoins un nombre « non négligeable » de projets suspendus, concentrés surtout dans la ligne 1 1 C (revamping et construction des usines Fanchi, Pad et textile) « dont le sort n’est pas clair à l’heure actuelle ». Autre élément, qui confirme le déséquilibre entre le Nord et le Centre-Sud, « les projets innovants se concentrent au Nord, alors que les initiatives au Centre-Sud semblent viser avant tout à rattraper les retards accumulés au fil des années dans les usines traditionnelles ingénierie ». En outre, on note « le nombre élevé de stations Forsu (humides), même si certaines ont des scores inférieurs à d’autres initiatives » et « le risque que des stations à construire dans des zones qui disposent déjà d’une capacité de traitement adéquate soient financées ».



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