La Lombardie et le Latium voteront dimanche 12 (du 7 au 23) et lundi 13 février (du 7 au 15) pour renouveler le conseil régional et élire le président de la Région. En Lombardie, les principaux candidats seront le gouverneur sortant de la Ligue du Nord Attilio Fontana (Frères d’Italie, Lega, Forza Italia), Pierfrancesco Majorino du Parti démocrate (avec également le soutien du M5s, l’Alliance Verdi-Gauche) et Letizia Moratti, ancien vice-président de la Région dirigé par Fontana et désormais soutenu par le Troisième Pôle. Dans le Latium, les principaux noms en lice sont l’ancien président de la Croix-Rouge Francesco Rocca (FdI, Lega, Fi), le conseiller sanitaire sortant de la commune de Zingaretti, Alessio D’Amato (Pd et troisième pôle), et le journaliste Rai Donatella Bianchi (M5s),

Le système de vote

La norme « génitrice » des lois électorales régionales est la Loi Tatarella de 1995 : élection directe du président et conseil régional élu au scrutin proportionnel corrigé d’une prime majoritaire qui récompense les listes favorables au candidat présidentiel vainqueur. Puis, après la réforme du Titre V de 2001, les Régions ont eu le droit de changer leur mode de scrutin. Et le Latium et la Lombardie ont corrigé leurs lois électorales avant le vote de 2018.

Élection directe (pas de second tour)

Dans le Latium et la Lombardie, le candidat au poste de gouverneur qui obtient le plus de voix est élu président. Sans bulletin de vote, car à la place pour les maires où pour être élu au premier tour il faut dépasser les 50% des voix sinon on passe à un second tour entre les deux premiers candidats qui ont obtenu le plus de voix. Tant dans le Latium qu’en Lombardie, il est prévu que le deuxième candidat à la présidence soit immédiatement élu au conseil régional.

L’élection du conseil régional en Lombardie

Pour l’élection du conseil, le territoire de la région (tant dans le Latium qu’en Lombardie) est divisé en autant de collèges qu’il y a de provinces. Dans chaque circonscription, il y a des candidats gouverneurs avec la liste (ou les listes de coalition) des candidats conseillers régionaux qui les soutiennent. En Lombardie, les listes qui soutiennent le candidat vainqueur au poste de gouverneur obtiennent le 55% des sièges (répartis proportionnellement) si le candidat au poste de gouverneur obtient moins de 40 % des voix ; s’il obtient plus de 40% des sièges ils montent à 60% (mais les listes qui soutiennent le candidat élu gouverneur ne peuvent obtenir plus de 70% des sièges).

Fac-similé de la carte électorale pour les élections régionales en Lombardie (province de Milan)

L’élection du conseil régional du Latium

Dans le Latium, en revanche, le système est plus simple : les listes qui soutiennent le nouveau gouverneur obtiennent un bonus de 10 places (sur 50) répartis proportionnellement. Dans le Latium, comme en Lombardie, des corrections sont envisagées pour que chaque province élise au moins un conseiller. La prime de siège ne garantit pas toujours au gouverneur une majorité (le soi-disant canard boiteux), comme ce fut le cas pour Nicola Zingaretti en 2018 : les meilleures performances des listes de centre droit par rapport au centre gauche garantissaient à ce dernier seulement 24 sièges sur 50 en début de mandat. Mais le président, étant élu au suffrage direct par le citoyens, n’a pas besoin d’un vote de confiance du conseil d’administration pour entrer en fonction. Zingaretti a également réussi à rejeter une motion de censure, en raison de divisions dans l’opposition, jusqu’à ce que l’accord avec le M5S parvienne à verrouiller le conseil.



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