Le vote en commission des finances de la Chambre sur la réforme du cadastre envisagée dans un passage de la délégation fiscale risquait de faire sauter la banque au sein de la majorité qui soutient le gouvernement Draghi. Au final, la tentative promue par le centre-droit de retirer la question de la disposition d’un coup d’éponge n’a pas abouti, et l’amendement a été rejeté de justesse, grâce à un seul vote. Mais le jeu continue.
Et c’est un jeu qui se développe aussi sur d’autres terrains : le code des marchés publics mais aussi l’impact du projet de loi sur le présidentialisme signé par les Frères d’Italie, qui pourrait avoir des répercussions sur la stabilité des forces politiques qui soutiennent l’exécutif (il commencer son procès au sein de la commission des affaires constitutionnelles de la Chambre). Le tout dans une phase délicate, le conflit en Ukraine nécessitant une large adhésion aux choix de politique étrangère.
Fi continue de travailler pour un accord sur le cadastre
Selon ce qui a été appris, dans les prochaines heures, Forza Italia pourrait tenter une énième médiation. En effet, une réunion du groupe bleu est prévue qui traitera à nouveau du thème « évaluer une série de propositions » à porter sur la table de la majorité, avant que la commission des Finances ne se réunisse à nouveau, le mardi 8 mars à 2 C’est l’indication fournie par des sources parlementaires, qu’entre la soirée du lundi 7 et la matinée du mardi 8 il y a donc un tableau entre les partis qui soutiennent le gouvernement de l’ancien président de la BCE. La volonté, a-t-on expliqué, n’est pas d’aller au clash et d’éviter le bras de fer vendredi dernier, étant donné que sur la table de la commission il y aura un autre amendement concernant le cadastre, présenté par le Fdi, qui entend supprimer le paragraphe deux de l’article 6, celui sur la mise à jour de la réforme des estimations. Parmi les sujets qui seront abordés par Fi en réunion dans les prochaines heures, il y a aussi la flat tax incrémentale. Actuellement, dans la délégation fiscale, le plafond est fixé à 65 000 euros, tandis que le groupe bleu souhaite le porter à 100 000 et le centre-gauche souhaite l’annuler.
L’amendement répressif présenté par l’opposition
Sur le cadastre, la pierre d’achoppement est un amendement suppressif, cette fois présenté par l’opposition. Le président de la commission Luigi Marattin (Iv) a affiché une certitude sur les chiffres qu’« il y avait jeudi et il y aura mardi », mais il a aussi envoyé un message : si FI et Lega votaient pour une proposition de l’opposition, « politiquement », ce serait « très sérieux ». La révision des critères de cartographie cadastrale, avec quelques nuances, voit le centre-droit – du FdI au FI – contre. La Ligue est sur la ligne dure et Matteo Salvini a promis bataille : « Mettre la main à la poche des contribuables n’a rien à voir avec les réformes et le PNRR. Nous nous y sommes opposés et nous nous y opposerons ». Même à Forza Italia, le mantra reste le « non aux nouvelles taxes sur la maison », mais les Azzurri semblent plus bavards et ouverts à d’éventuelles tentatives de médiation.
Les autres fronts
Frères d’Italie, si d’un côté il invoque la cohérence en demandant de voter non à la délégation fiscale, de l’autre il s’apprête, avec sa proposition sur le présidentialisme, à diviser à nouveau la majorité. Bref, le gouvernement est obligé de naviguer à vue. Concernant la concurrence, la date limite des amendements a été fixée au 14 mars, tandis que la médiation est sollicitée pour les appels d’offres, attendus dans l’hémicycle du Sénat mercredi 9. L’énième.