Par Gunnar Schupelius
Les clans se moquent de l’État allemand, qui les traite avec des gants de gosse. Pas étonnant, si vous regardez cette histoire, dit Gunnar Schupelius.
Le criminel berlinois Muhamed Remo (32 ans) a été condamné à huit ans et trois mois de prison en 2021. Maintenant, il est en liberté et pose sur une photo le montrant dans la zone du tremblement de terre en Turquie.
Nous ne savons pas ce qu’il fait là-bas, mais nous savons qu’il était censé se retrouver dans l’établissement correctionnel, qui est le service psychiatrique fermé de l’hôpital de la prison. Parce qu’il est considéré comme un toxicomane, c’est pourquoi le juge a ordonné une thérapie.
Comme il n’y avait plus de place disponible à l’hôpital de la prison, Muhamed Remo a été libéré de prison. Si une place se libère, il doit y retourner et purger sa peine après la thérapie. En cas de succès, la peine peut être suspendue avec sursis.
Est-il approprié d’être aussi négligent avec un Muhamed Remo ? Il est le neveu du chef de clan Issa Remmo (diverses orthographes par les autorités).
Le clan Remmo est probablement la plus grande organisation criminelle de Berlin, responsable d’agressions, d’extorsion, de vols, de trafic de drogue, d’armes, de blanchiment d’argent, de recel et de vols. Le 19 février 2021, Muhamed lui-même a braqué un transporteur de fonds et a tenté de tuer un policier.
Trois questions demandent maintenant des éclaircissements. D’abord: Pourquoi n’y avait-il pas de place pour lui à l’hôpital de détention ? Les politiciens savent que la prison médico-légale est surpeuplée depuis de nombreuses années. Cela a été négocié pour la dernière fois au Sénat le 29 novembre 2022.
Il y a un manque de bâtiments et de personnel. La sénatrice de justice Lena Kreck (à gauche) est responsable. Mais elle n’a pas levé le petit doigt, tout comme son prédécesseur Dirk Behrendt (Verts). Nous avons donc affaire ici à un échec massif du gouvernement.
La deuxième question s’adresse à la justice : Selon la loi, si l’auteur était toxicomane au moment du crime, il doit d’abord être envoyé en cure de désintoxication, puis en détention (article 64 du Code pénal). Mais seulement “s’il existe une perspective suffisamment concrète de guérir la personne par un traitement dans un centre de réadaptation (…) ou d’empêcher la personne de retomber dans le berceau pendant une période de temps considérable (…)”.
Cette perspective n’existait pas dans le cas de Muhamed Remo, car il avait auparavant suivi une thérapie sans succès. Pourquoi lui a-t-on encore prescrit une thérapie avant d’être emprisonné ?
Enfin, à qui s’adresse la troisième question : Muhamed Remo reviendra-t-il volontairement de Turquie et que se passera-t-il s’il ne le fait pas ?
Nos observateurs du procès ont rapporté à plusieurs reprises comment les clans meurent de rire parce qu’ils sont traités avec des gants de protection. Vous faites un pied de nez à l’État.
Pas étonnant que les juges aient tendance à être indulgents même envers les criminels graves et que les sénateurs judiciaires négligent leur devoir. C’est vraiment une image ridicule.
Gunnar Schupelius a-t-il raison ? Appel : 030/2591 73153 ou e-mail : [email protected]
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