Recherche sur le réseau de chaleur à Nieuwveense Landen : « Des attentes beaucoup trop élevées à l’avance »

Des attentes trop élevées, des tarifs perçus comme des accords commerciaux coûteux et défavorables. Il reste encore beaucoup à apprendre sur l’installation du futur chauffage urbain dans la commune de Meppel, selon une étude menée sur le système de chauffage des maisons du nouveau quartier de Nieuwveense Landen.

Dans les Nieuwveense Lands, le chauffage se fait au moyen d’une centrale électrique à biomasse située dans ce quartier. Il y a eu beaucoup de discussions à ce sujet. Par exemple, les résidents sont confrontés à des nuisances sonores et olfactives, et il existe une insatisfaction quant aux tarifs que les résidents paient pour l’utiliser.

On en a beaucoup parlé aussi en politique, où les choses se sont parfois échauffées. La politique a, entre autres choses, imposé une évaluation. Celui-ci est là maintenant. L’objectif est de tirer des leçons pour la construction d’éventuels futurs systèmes de chauffage. Meppel œuvre pour que tous les quartiers soient débarrassés du gaz et souhaite ne plus utiliser de gaz naturel d’ici 2040. Une solution possible réside dans les réseaux de chaleur, comme celui du Nieuwveense Landen.

L’agence de recherche conclut qu’en aucun cas les attentes ne doivent être trop élevées à l’avance. « C’est une leçon importante. » L’ambition était que le système énergétique du Nieuwveense Landen soit durable, offre du confort et soit bon marché. Le confort et l’abordabilité ont fait l’objet de critiques constantes ces dernières années.

Peu après la mise en service de la centrale biomasse en 2018, il est devenu évident que le rendement était décevant. L’objectif était de raccorder 5 000 foyers à la chaleur de la centrale biomasse. Il y en avait un peu plus de 400.

Les coûts énergétiques pour les résidents se sont également avérés plus élevés. Il devrait être moins cher que le gaz naturel, mais il s’est avéré plus cher. Les coûts ne concernaient pas tant l’utilisation, mais principalement le montant annuel que les utilisateurs devaient payer pour se connecter.

En outre, l’étude conclut que les accords commerciaux conclus entre le fournisseur de chaleur MeppelEnergie et le propriétaire de la centrale électrique à biomasse (Croonwolter&dros) ne sont pas équilibrés et sont défavorables à MeppelEnergie. La commune de Meppel possède MeppelEnergie avec le gestionnaire de réseau Rendo. L’année dernière, la municipalité a investi un peu plus d’un million d’euros dans le fournisseur de chaleur pour éviter la faillite.

Les chercheurs expliquent que MeppelEnergie achète la chaleur à Croonwolter&dros, mais qu’une partie de cette chaleur est déjà perdue dans les canalisations.

De plus, le fournisseur de chaleur paie un montant fixe pour l’utilisation de l’installation. MeppelEnergie reçoit de l’argent des habitants qui utilisent le chauffage urbain. Mais les habitants ne paient que le chauffage qu’ils consomment. Toute chaleur perdue dans les conduites représente automatiquement un poste de coût pour MeppelEnergie. Et les habitants paient donc un montant forfaitaire pour l’utilisation du chauffage urbain. MeppelEnergie verse ensuite environ 40 pour cent de cette somme à Croonwolter&dros. Elle doit alors utiliser l’argent qui lui reste pour payer la gestion, l’entretien et tous les autres frais. Cela a conduit le fournisseur de chaleur à se retrouver en difficulté financière pendant des années.



ttn-fr-41