Real Madrid, le poker à l’Espanyol et le Bernabeu rend hommage à Schillaci sur l’air de Morricone


Les Blancos ont chuté à cause d’une erreur de Courtois mais l’introduction de Vinicius a ouvert la remontée qui s’est terminée 4-1.

21 septembre 2024 (modifié à 23h28) -MILAN

En enfer et retour. Mais avec le scénario le plus classique, le Real Madrid domine, coule puis emporte l’Espanyol. L’étincelle a été fournie par Vinicius, exclu du onze de départ pour cause de turnover, que Carlo Ancelotti a envoyé après le but sensationnel contre son camp de Courtois. L’illusion de l’équipe de Gonzalez dure quatre minutes. Le bon Joan Garcia, qui avait contré toutes les (modestes) tentatives des Blancos, fait un gâchis et ouvre la brèche qui Vinicius se transforme en gouffre avec une passe décisive pour Rodrygo et un but, avant que Mbappé ne transforme un penalty sur penalty généré par l’exubérance d’Endrick. La finale est 4-1 et, aussi exigeante soit-elle, le Bernabeu applaudit avec conviction.

le match

La minute de contemplation que tout le stade a accordée à Totò Schillaci, une légende capable de dépasser toutes les frontières, a été émouvante. En vue du derby avec l’Atletico la semaine prochaine, Ancelotti apporte quelques changements à la formation typique, plaçant Tchouameni au centre de la défense et ramenant Arda Guler dans le trident avec Vinicius sur le banc. Les Catalans se réfugient alors dans la structure compacte qui les a si bien portés (7 points en trois matchs), avec une ligne de cinq en défense qui devient quatre en phase de non-possession. Avec ces prémisses, le déroulement du match est facilement prévisible : le Real fermement dans la moitié de terrain adverse, essayant avec la classe de ses phénomènes d’ouvrir une fenêtre d’opportunité. Le premier a été trouvé par Mbappé à la 11e minute, qui s’est mis du côté de Guler mais n’a pas pu donner de la force à la conclusion dans le grand écart. En général, le gros problème des Blancos en première mi-temps est le manque de précision. En fait, les tirs sont tous plutôt centraux, donc aussi puissants soient-ils, ils favorisent les arrêts de Joan Garcia. C’est ce qui se passe lorsque Fran Garcia tente de loin (19e), lorsque Mbappé tente depuis le bord après une belle touche de Rodrygo (21e) et le même scénario se concrétise avec la frappe de Bellingham à la 37e minute. Alors que l’action se poursuivait, Puado tentait le but de sa vie en tentant de surprendre Courtois d’un lob surdimensionné. Une action qui souligne clairement les difficultés de l’Espanyol à devenir dangereux.

la récupération

La seconde mi-temps commence avec une approche différente. Romero touche le poteau d’une frappe des 25 mètres sur laquelle Courtois n’aurait rien pu faire, Bellingham répond mais encadre toujours la forme de Joan Garcia. A la 54e minute, l’impondérable se produit : un très long lancer de Carreras, qui contrôle la surface et parvient à peine à le délivrer au centre depuis la ligne arrière ; le gardien belge s’oppose maladroitement, le ballon touche son pied et rentre dans les filets. On pouvait légitimement s’attendre à ce que le Real Madrid soit en plein désarroi, tout juste sorti de la victoire contre Stuttgart accompagnée de huées. Ancelotti craint quelque chose comme ça, envoie immédiatement Vinicius sur le terrain et les Espagnols parviennent à égaliser au bout de quatre minutes. Bellingham récupère un précieux ballon dans la surface et le touche en direction de Carvajal, Joan Garcia imite son collègue en le faisant échapper et l’ailier n’a plus qu’à le pousser au-delà de la ligne. Le Real accélère et se déséquilibre, l’Espanyol risque de reprendre l’avantage avec Carreras qui entre dans la surface et tire en face de l’opposition de Courtois (68e). Juste au moment où se font entendre les premiers coups de sifflet, Rodrygo tire d’affaire les Blancos : le ballon extérieur de Vinicius est doux, son compatriote de plat soutient le retour à la 75e minute. Vinicius décide cependant qu’il est temps de prendre le couvert de cette soirée : exclu, il entre et privilégie le retour. Puis l’armure. Mbappé tranche l’Espanyol à la reprise et envoie son coéquipier vers le but, qui centre le ballon à Joan Garcia (78e). Gonzalez fait faillite, mais il est déjà trop tard. En finale, il y a de la place pour Endrick, qui rend fou Romero : la prise continue sur plusieurs mètres et continue dans la surface, à quel point le jeune homme se laisse tomber et remporte le penalty. Mbappé le convertit et offre au Real Madrid son 38e match consécutif sans défaite en Liga. Pratiquement un championnat entier.





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