Rapport Antigone : surpopulation record dans les prisons de Lombardie

Le poids de la détention provisoire (en baisse par rapport au passé)

Le surpeuplement est affecté par une détention provisoire égale à 26,6 % du total. En baisse par rapport au passé mais supérieur à la moyenne européenne. Au 30 avril, sur les 56 674 personnes présentes, 7 925, soit 13,9 %, attendaient le premier procès, 3 629 (6,4 %) les recourants et 2 458 (4,3 %) les recourants. Les définitifs étaient 41 628, soit 73,4 % des présents, et les internés en workhouses ou colonies agricoles étaient 282. Si l’on ne regarde que les étrangers, ceux en attente de premier procès étaient 15,6 % et les définitifs 70,9 %. Le pourcentage de personnes en détention provisoire continue de baisser régulièrement. Fin 2022 il était de 27,8%, fin 2021 il était de 29,9% mais par exemple 10 ans plus tôt, fin 2011, il atteignait 40,8%.

L’an dernier, 3 357 personnes assignées à résidence avec un bracelet électronique

Environ 81 000 mesures ont été imposées l’année dernière ; 44 518 personnes placées en détention provisoire. Parmi eux, 24 654 en prison (plus de 500 de plus qu’en 2021). Les assignations à résidence sans bracelet sont en baisse : en 2022 il y en avait 16 507 contre 18 036 en 2021. Les assignations à résidence avec bracelet étaient au contraire de 3 357 contre 2 808 en 2021.

Indemnisation pour détention injuste : plus de 27 millions d’euros

En 2022, 1 180 demandes ont été présentées, dont 556 acceptées.Reggio Calabria se taille la part du lion : 103 demandes acceptées, soit plus de 10 millions d’euros, du total que l’État a versé en 2022, soit 27 378 085 euros.

Plus d’un condamné sur deux a moins de trois ans à purger

Quant à la peine résiduelle purgée par les personnes détenues au 31 décembre 2022, les valeurs en pourcentage n’ont pratiquement pas changé. Il y avait 7 259 personnes ayant purgé une peine résiduelle de moins d’un an de prison, 18% des présents, et 20 753 personnes ayant purgé une peine résiduelle de moins de 3 ans, 51,5% des présents.

La majorité de la population carcérale est incarcérée pour des délits contre les biens, avec un total de 32 050, immédiatement suivis par ceux contre la personne (24 402) et ceux en violation de la législation sur les stupéfiants (19 338). En quatrième position, 9 302 personnes sont détenues pour crimes contre l’administration publique ; cinquième pour les associations de type mafieux, égal à 9 068.



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