Qui est Possamai, le dem qui a pris Vicenza en éloignant les chefs du parti

On l’appelle le jeune-vieux de la politique de Vicence. Giacomo Possamai, 33 ans, est le nouveau maire de Vicence. Le seul maire de centre gauche à avoir gagné dans les capitales de ce tour électoral et à avoir arraché une ville au centre droit. Jeune à l’état civil pas en politique, l’ancien chef de groupe Pd au Conseil régional est reconnu comme une passion, beaucoup de travail derrière lui, des idées nouvelles, une envie de changement pour la ville et on lui prête la prudence d’un Cinquantenaire démocrate-chrétien.

La stratégie : Tenir les dirigeants nationaux à distance

« La modération n’est pas synonyme d’indécision ni de manque de détermination » explique Possamai qui a dirigé la coalition de centre-gauche sur la base d’un projet citoyen. Le plus gros effort de cette campagne électorale ? Il écartait les dirigeants nationaux du Parti démocrate en leur préférant la compagnie des maires : de Vérone, Padoue, Bergame, Brescia par exemple. Vu le nouveau secrétariat national du Parti démocrate, très proche de lui dans Enrico Letta, le big dem n’aurait fait que baisser le consensus. L’opération de détachement du Pd a moins bien réussi avec l’ancien maire devenu député européen Achille Variati, dont Possamai est politiquement un « filleul ».

Le spin doctor Giovanni Diamanti

La stratégie électorale a été élaborée par mon ami et spin doctor Giovanni Diamanti, un ami tel que les couleurs bleu et rouge de la campagne Possamai rappellent celles de YouTrend, l’agence de Diamanti. Qui voulait un grand nombre de listes en soutien : six, dont celle du Parti démocrate, pour un total de 188 candidats au conseil municipal. Dont la plupart proviennent de la soi-disant société civile.

La renonciation à la candidature à la Chambre

« Nous avons construit le bon mix entre des personnes expérimentées et des personnes nouvelles mais pas choisies au hasard, elles sont toutes capables d’apporter leur contribution et ont des compétences importantes » précise Possamai. Qui tient tellement à être maire qu’il a renoncé à la Chambre des députés et a accepté de défier un maire sortant.



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