Qui est Francesco Rocca, le nouveau gouverneur du Latium

Pour Francesco Roca, nouveau gouverneur du Latium, les difficultés vont commencer maintenant. Son succès retentissant (plus de 50 %, supérieur même à la somme des candidats centre-gauche-troisième pôle et du M5S), basé sur les sondages pouvant être publiés avant le scrutin, n’a jamais été remis en cause. Mais désormais, depuis le lancement de la nouvelle junte, il aura la lourde tâche de maintenir l’équilibre au sein de sa propre majorité, avec le rôle encombrant de Frères d’Italie qui visera à accaparer les départements importants (principalement la santé et les déchets) et qui risque de ne laisser que des miettes à Ligue Et Fitrès loin des résultats de FdI.

L’agenda

Aussi parce que les urgences ne manquent pas pour la Lazio. Il sera approuvé d’ici le 31 mars nouveau budget 2023, étant donné que l’administration de centre gauche sortante, proche du vote, s’est limitée à approuver l’exercice provisoire fin 2022. Et déjà ici peut-être que la nouvelle junte donnera des indications sur la façon dont elle voudra gérer les ressources de la nouvelle Programmation européenne (3,4 milliards, doublé par rapport aux sept années précédentes) pour éviter que ces fonds ne restent que sur le papier et ne deviennent une énième occasion manquée de développement. Ensuite se pose la question de soins de santé: avec la sortie du commissaire, ce n’est plus le trou noir des années passées. Mais maintenant, Rocca devra vérifier s’il y aura les conditions pour réduire la surtaxe Irap, la taxe que les entreprises paient, juste après celle de la Campanie.

Le technicien de zone

Rocca a été choisi comme candidat par le premier ministre Giorgia Melonnon seulement pour son passé dans le Front des jeunesmais aussi pour son expertise dans le domaine de la santé : en 2003, alors qu’il était au centre-droit à la tête de la Région du Latium avec Francesco Storace, fut d’abord commissaire de l’hôpital Sant’Andrea de Rome puis directeur général. Il a également été membre du comité directeur de l’Institut national des maladies infectieuses Lazzaro Spallanzani de 2007 à 2010. Enfin, en 2013, il a été élu pour la première fois président national de la Croix-Rouge italienne, poste qu’il a quitté à la veille de sa candidature à la présidence de la Région du Latium.

L’équilibre dans la coalition

Après les politiques du 25 septembre dernier, il était évident que le candidat de centre droit au poste de gouverneur serait choisi Frères d’Italie. Mais de nombreuses raisons ont poussé Meloni à préférer l’ancien président de la Croix-Rouge à des personnalités plus politiques de la FdI, comme le vice-président de la Chambre Fabio Rampelli (qui depuis au moins dix ans figure dans la liste restreinte des candidats de la Région du centre-droit) e Nicolas Procaccini, député européen et ancien maire de Terracina. Tout d’abord, la prévision, qui s’est avérée exacte par la suite, selon laquelle le candidat de centre gauche, l’élu sortant Alessio D’Amato, aurait concentré sa campagne électorale précisément sur les soins de santé. Il fallait donc une personne dans l’industrie qui puisse tenir tête à D’Amato. Deuxièmement, Meloni a voulu donner à la Lega et au Fdi l’impression de ne pas vouloir gagner gros, en évitant le mauvais engagement des alliés (sinon de vrais tirs amis) pendant la campagne électorale.

La campagne électorale

Et de fait, la campagne électorale de Rocca s’est poursuivie avec quelques fluctuations, mais sans se dissoudre. Peu d’impact a eu son ancienne peine de trois ans pour trafic de drogue (« 38 ans ont passé, à l’époque je n’avais que 19 ans et j’étais plein de problèmes et de fragilité », dit-il). Tout comme ses propos sur la zone ont été immédiatement clarifiés Tor Vergata, prévu par le dossier (déjà clos) de la candidature de Rome pour accueillir l’Expo 2030 : il a d’abord évoqué la nécessité de trouver de « meilleures zones », puis la clarification (« N’a jamais dit qu’il était contre Tor Vergata »). Même procédure pour ses propos sur le usine de valorisation énergétique des déchets à Rome: « L’unité de valorisation énergétique des déchets seule n’est pas la solution », a-t-il déclaré, pour ensuite préciser en quelques heures (« Je n’ai pas dit « non » à la thermocombustion »). Cette dernière question est délicate : Lega et Fi sont favorables à l’usine de valorisation énergétique des déchets, tandis que FdI est contre (même s’il ne fera certainement pas de barricades à la M5S contre le projet).



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