Qui est D’Amato, « monsieur Vaccino » maintenant un candidat possible pour le Pd dans le Latium

Peu de gens savent que « Monsieur Vaccino » Alessio D’Amato, conseiller sortant pour la santé de la région du Latium, n’est pas du même parti que le gouverneur (qui a démissionné dans ces heures) et ancien secrétaire du Parti démocrate Nicola Zingaretti mais a rejoint le conseil dans la gauche italienne part. D’Amato, né en 1968, est issu des partis qui n’ont pas accepté le « tournant » d’Achille Occhetto qui a transformé en 1991 le Parti communiste italien en un parti démocratique de gauche (c’est-à-dire le PDCI d’Oliviero Diliberto et la Refondation communiste de Fausto Bertinotti) . Diliberto se souvient encore de lui à la tête de la fédération romaine du PDCI, avec un noyau dur dans le Labaro, un quartier du nord de Rome à forte connotation populaire.

Un « communiste » qui s’intéresse à la santé publique

A grandi politiquement à gauche de la gauche, donc, mais avec la santé dans le cœur depuis le début. Membre de la commission santé et budget du conseil régional du Latium et de la commission de la sécurité au travail de 2005 à 2010, déjà chef de la salle de contrôle sanitaire du Latium depuis 2013, D’Amato a toujours eu une passion pour la santé publique : quand il était encore gouverneur Francesco Storace, a obtenu une thèse sur les aspects critiques de la réforme des soins de santé et en 2005, il a publié avec Dario Petti « Lady Asl. La casta della Sanità », une étude approfondie née de l’enquête qui de 2004 à 2007 a conduit à environ 100 arrestations, avec 82 millions d’euros soustraits à la santé publique régionale.

Avec Covid le saut médiatique : le « modèle israélien »

C’est la pandémie qui a éclaté en février-mars 2020 qui a fait sortir D’Amato de son rôle de « technicien » de la santé, lui faisant acquérir un rôle politique et médiatique tous azimuts comme l’un des protagonistes incontestables de la lutte contre le Covid. -19. Le secret du succès de la campagne de vaccination dans le Latium, longtemps première parmi les régions italiennes pour le nombre de vaccinés (et tamponnés) et l’efficacité du service, est le modèle israélien. Oui, de Rifondazione au modèle israélien. En effet, D’Amato a pris contact à temps avec la task force israélienne anti-Covid 19 et a importé ses principales lignes d’action : vaccinations sur tapis, journées portes ouvertes, vaccinations même la nuit, préparation de structures gigantesques comme le Cloud à l’Eur, Fiumicino , la Vela di Calatrava, l’Auditorium et autres. Mais aussi, dès que cela a été possible, des pharmacies et des médecins de famille. Le Latium a également été la région qui a ouvert les réservations plus tôt que les autres, également par tranche d’âge, donnant en outre la possibilité de choisir le type de vaccin.

La gifle de Conte, l’investiture de Calenda et les divisions du Parti démocrate

C’est avec ce cursus que D’Amato entend désormais faire le grand saut en politique, et plus d’un sondeur désigne en lui le seul qui pourrait battre un centre-droit avec le vent arrière de la lune de miel du gouvernement Meloni tout en conservant le leadership de la région pour le centre gauche. Mais aussi la Lazio, comme en Lombardie qui ira au vote au même moment début 2023, les divisions de l’ancien grand champ qui ont déjà déterminé la défaite du centre-gauche aux politiques pèsent. Ces dernières heures, l’alliance avec le Parti démocrate a été rompue par le président du M5 Giuseppe Conte malgré la présence de deux conseillères pentastellées (Roberta Lombardi et Valentina Corrado) dans le conseil sortant de Zingaretti. Lancé par le chef du Troisième Pôle Carlo Calenda, « Monsieur Vaccino » doit désormais vaincre la méfiance du Parti démocrate, notamment du local qui aurait aimé se focaliser sur d’autres personnalités comme Enrico Gasbarra ou Daniele Leodori. Le chemin pourrait être celui traditionnel des primaires : il sera décidé dans les prochains jours. Mais en attendant, les grands noms, après la gifle de Conte, convergent tous vers lui : du secrétaire dem Enrico Letta à Zingaretti lui-même.

Le défi : des pourcentages sur les vaccins aux pourcentages de votes

Les pourcentages relatifs à la couverture de la population du Latium sur le front vaccinal étaient certainement flatteurs pour le commissaire. On verra bientôt si les pourcentages aux élections le seront aussi, et avant cela aux primaires auxquelles il faudra éventuellement se soumettre.



ttn-fr-11