À sa manière inimitable, le candidat à la présidentielle américaine Donald Trump a tiré la sonnette d’alarme. Vladimir Poutine peut obtenir ce qu’il veut dans les pays de l’OTAN qui ne consacrent pas 2 % à la défense. Complètement ivre, bien sûr, mais pour l’essentiel, Trump a raison.
Le candidat américain à la présidentielle Donald Trump a fait grand bruit. Il a critiqué les pays de l’OTAN qui, contrairement aux accords, ne consacrent pas 2 pour cent de leur budget à la défense. Il ne les protégerait pas des attaques russes. En fait, a déclaré Trump, je les encouragerais (lire : la Russie) à faire ce qu’ils veulent.
Une attaque contre l’un de nous est une attaque contre nous tous. C’est la base sur laquelle est fondée l’OTAN. Les pays de l’OTAN ont conclu un autre accord en 2014 : tous les partenaires devraient consacrer 2 % de leur produit intérieur brut (PIB) à la défense.
À cette époque, trois pays satisfaisaient à cette norme (les États-Unis, la Grèce et la Grande-Bretagne). Il semble qu’il y en ait désormais 18 (sur les 31 pays de l’OTAN). Il y a eu une croissance en dix ans, notamment après l’invasion russe de l’Ukraine.
Pourtant, trop de pays ne prennent pas au sérieux l’accord qu’ils ont conclu. Les Pays-Bas peuvent également compter sur cela. Les dépenses de défense sont passées de plus de 7 milliards d’euros à plus de 21 milliards d’euros en dix ans. Mais avec 1,95 pour cent de notre PIB, nous sommes toujours en dessous du pourcentage convenu de 2.
Les États-Unis ont raison de se demander pourquoi ils doivent payer pour la défense de l’Europe, alors que les pays européens eux-mêmes ne semblent pas prendre cela au sérieux. Il convient également de rappeler que les accords ont été conclus en 2014, à une époque où Barack Obama était encore président des États-Unis. Et il est également bon de savoir que les États-Unis représentent près de 70 % du budget total de l’OTAN.
En ce sens, Trump a absolument raison, ce avec quoi son rival politique Joe Biden est également d’accord. Seul ce dernier le dit de manière décente. C’est trop demander à Trump.