Qu’est-il advenu de la plateforme « Qui sait qui » ?

Au milieu des années 2000, les utilisateurs pouvaient rechercher des amis et des connaissances sur Internet via wer-kennt-wen.de. La plate-forme est rapidement devenue un méga succès. Aujourd’hui, cependant, elle a disparu dans l’oubli. Mais pourquoi?

Alors qu’ils étudient la visualisation par ordinateur à l’Université de Coblence-Landau, les deux étudiants Fabian Jager et Patrick Ohler ont un problème. Les deux ont un large réseau d’amis et de connaissances. Cependant, il est difficile de garder le contact avec tout le monde. C’est l’heure de naissance de « Qui sait qui ».

La plateforme a été mise en ligne en octobre 2006, ce que d’autres personnes ont remarqué très rapidement. Tout d’abord tout ce qui est plus ou moins bien connu des régions environnantes de la Hesse, de la Rhénanie-Palatinat et de la Sarre. Après un peu plus d’un an, la plate-forme allemande de médias sociaux compte un million de membres inscrits. Et c’etait juste le début.

À l’heure actuelle, être en ligne signifie s’asseoir devant un PC et passer du temps à naviguer sur Internet. Cela s’est surtout fait tout seul à l’époque. Il y a des chats et des premiers messagers, mais aucune comparaison avec l’interaction qui est possible aujourd’hui. À cette époque, « rencontrer » un ami ou une connaissance en ligne n’était possible que sur arrangement préalable. A cette époque, un réseau social comme « Qui sait qui » ouvrait de toutes nouvelles opportunités d’échanger des idées entre eux, même si la communication se fait généralement avec un décalage dans le temps.

En raison de sa structure simple, « Qui sait qui » atteint principalement les personnes âgées dans la phase initiale. Avec le succès grandissant, cependant, les plus jeunes s’intéressent aussi à ce nouveau média social. Qu’en est-il de Facebook à ce stade ? Après tout, Mark Zuckerberg est en ligne avec son réseau social depuis 2004. Les chiffres de 2009 montrent que « Qui sait qui » comptait 5,5 millions d’utilisateurs à l’époque. Facebook rapporte seulement deux millions de membres inscrits en Allemagne.

À l’époque, « Qui sait qui » offrait tout ce que beaucoup de gens aiment sur les réseaux sociaux à ce jour. Les membres peuvent créer un profil et réseauter les uns avec les autres en fonction de certains critères. Les points de contact les plus populaires sont les autres personnes, les écoles, les clubs ou les groupes. La fonction de recherche intégrée peut également être utilisée pour trouver des personnes ayant les mêmes intérêts. Il y a une fonction de groupe, un moyen facile de communiquer votre propre statut, il y a beaucoup de commentaires et bien sûr des photos peuvent être téléchargées et partagées avec la communauté.

Et chaque membre a un livre d’or dans son profil. Une fonction très importante aux débuts d’Internet. Après tout, le monde entier devrait savoir qui a visité son propre site ou, dans ce cas, son propre profil. À l’époque, personne ne savait où mènerait le voyage vers le smartphone.

Ascension fulgurante

L’essor du « qui sait qui » a longtemps été fulgurant. Fabian Jager et Patrick Ohler, les deux fondateurs, ont depuis longtemps sous-traité l’entreprise à une équipe. Celle-ci s’occupe de la maintenance de la plateforme et intègre régulièrement de nouvelles fonctionnalités.

En 2009, le nombre de visites mensuelles sur « Qui sait qui » était de près de 200 millions. Avec StudiVZ, la plateforme est aujourd’hui l’un des réseaux sociaux les plus performants d’Allemagne. Ce succès fait tiquer les gens, précise plus précisément RTL Interactive, la filiale Internet de la chaîne de télévision. A l’époque, RTL possédait déjà 49% des parts de « Qui sait qui ». En 2009, la société a également repris les 51 % restants. Le rachat marque un tournant, quoique dans une direction différente de celle espérée par RTL.

Lisez aussi: SchülerVZ – des géants à l’insignifiance

Après la vente, la descente commence

A partir de maintenant, les chiffres vont baisser régulièrement. Les deux pères fondateurs en avaient-ils une idée ? En tout cas, Fabian Jager et Patrick Ohler quittent la plateforme et s’occupent de nouveaux projets.

RTL Interactive tente tout pour inverser la tendance et remettre « Who Knows Whom » sur une voie prometteuse. Mais la concurrence des États-Unis est maintenant beaucoup plus attrayante. Facebook profite non seulement d’une meilleure offre, mais aussi du prochain boom des smartphones. De moins en moins d’utilisateurs veulent vérifier le statut de leurs amis sur le PC. Échanger des photos et des cœurs, discuter ou appuyer sur le bouton « J’aime » directement et constamment avec des êtres chers dans une application cool rend désormais les gens plus heureux.

« Qui sait qui » les utilisateurs s’enfuient. Cependant, le groupe cible plus âgé est resté longtemps fidèle au réseau social allemand. En 2013, elle a également remarqué la dernière tentative de sauvetage. Bien que la question doive être permise : le monde attendait-il vraiment la création de profils de membres pour les animaux de compagnie ou les voitures ? C’est du moins ce que croyait RTL Interactive à l’époque.

Mais les chiffres nus pointent dans une direction complètement différente. RTL l’a rapidement reconnu et le 2 juin 2014 a fermé « Qui sait qui » pour toujours. En conséquence, les clones du réseau hantent toujours Internet, mais les autres plateformes de médias sociaux des États-Unis ne laissent plus de place aux petits réseaux de niche.

Rétrospectivement, les deux étudiants et fondateurs, Fabian Jager et Patrick Ohler, regrettent le déclin de leur plateforme. Cependant, les deux ont depuis longtemps lancé de nouveaux projets. 2013 commence le Service de cloud photo Dawawas et en sont satisfaits à ce jour.



ttn-fr-35