Nous venons d’aller au BIME et nous nous dirigeons vers Semaine des singes de l’Alhambra…mais le public comprend-il vraiment ce qu’est exactement un Salon de la Musique pour professionnels ? Sait-on que, pendant que se déroulent des festivals comme Primavera Sound et Sónar, des centaines de professionnels de l’industrie musicale du monde entier se réunissent dans leurs sections PRO ? Les gens ordinaires peuvent-ils s’y faufiler ? Pour tenter de faire la lumière sur ce sujet, Tali Carreto, co-directrice de Monkey Week, visite ALGO CAMBIÓ… le podcast que JENESAISPOP produit en collaboration avec la Fundación SGAE.
Tali Carreto se souvient des débuts de la Monkey Week il y a 16 ans. Dans un premier temps, l’idée était d’avoir « 7, 8, 9 artistes » à caractère international ou de première ligne, qui seraient à la fois une attraction pour le public et pour la presse en dehors de l’Andalousie. C’est ainsi que des personnalités comme Neneh Cherry ou Faust se sont retrouvées dans cette Foire qui s’est tenue d’abord à Puerto de Santa María et qui se trouve maintenant à Séville. Cependant, ces derniers temps, la Monkey Week est davantage axée sur la recherche de « la musique de demain », en pariant sur de jeunes talents d’horizons très divers.
Tali Carreto se souvient du moment où elle avait opté pour des gens comme Rosalía, Ralphie Choo, Bronquio ou Carolina Durante avant qu’ils ne soient célèbres, cette dernière jouant dans un bar au rez-de-chaussée. Aussi, comment ils ont fini par développer une amitié avec les artistes compte tenu de la proximité que permet le Singe. C’est le cas de Camellos, Parquesvr, Rocío Márquez ou Niño de Elche. Le promoteur rappelle également que parfois ces « artistes émergents forment des files d’attente ou se produisent à plein régime ». Peut-être qu’ils vont à Teruel et 4 y vont, mais c’est là l’importance d’un salon professionnel.
Carreto nous raconte également comment sont sélectionnés les artistes, comme cette année Julia de Arco, qui avait il n’y a pas si longtemps 0 auditeur mensuel sur Spotify, et nous parle de l’importance de ces foires, plus que la fréquentation du public – le peuple peut y aller, mais il n’est pas aussi massif que d’autres événements – en raison de son impact médiatique et au sein de l’industrie. Également pour la promotion d’artistes qui ne sont pas originaires des États-Unis ou du Royaume-Uni : cette année, la Fondation SGAE et Monkey Week Ils font la promotion des Peuls de Val grâce à un échange culturel avec l’Uruguay.
Luis Gómez, responsable des partenaires de la Fundación SGAE, présent à la Monkey Week ainsi qu’aux salons Sónar ou Primavera Sound, reconnaît l’importance de ces événements. Il nous dit à la fin du podcast : « Ces salons sont très importants au niveau international car ils font connaître l’Espagne. » Il nous laisse également une anecdote sur Madonna et le tremblement de terre d’Alcorcón. Nous vous rappelons que Semaine des singes de l’Alhambra Elle est célébrée cette année du 21 au 23 novembre à Séville.