Quel soulagement ‘Midmid Mondial’ dans le paysage beige du journalisme sportif

J’ai récemment vu quelqu’un dans le train avec de l’eau au sous-sol qui n’était pas Bent Van Looy. Il portait des bas à l’effigie de Sam Kerkhofs et Evert Winkelmans, les saints patrons du podcast de football flamand. Et comme c’est le cas avec l’idolâtrie, ça commence avec des chaussettes et ça finit avec une facetattoo.

Kerkhofs et Winkelmans sont les visages de Mi-moyen, le podcast qui fait du football une forme d’art sous-estimée. Ils plongent les téléspectateurs et les auditeurs dans ce qu’on appelle un bain chaud de nostalgie – les anciens footballeurs s’en souviennent, comme quelqu’un qui s’est débarrassé de son museau après des années et ne peut plus arrêter son enthousiasme. Je n’ai jamais connu de grand-père, mais quand j’entends Franky Van der Elst ou Mike Verstraeten réfléchir à la bataille héroïque pour un champ flamand, je me rends compte de ce que j’ai raté.

Mi-moyen est la nourriture avec laquelle un animal de football peut vieillir. Maintenant que les imbéciles d’une organisation corrompue n’ont rien trouvé de mieux pour entrer dans une Coupe du monde putain de Qatar, le podcast hebdomadaire sur le football est soudainement devenu un talk-show quotidien. Naturellement, les gens se demandent alors s’il y a un besoin pour cela, sachant qu’il y a quelque chose comme Villa Sporza existe, mais quel soulagement Mi-moyen dans le paysage beige du journalisme sportif.

Le fait que la part d’Aster Nzeyimana à Sporza augmente était déjà un pas dans la bonne direction. De Mi-moyen y a-t-il maintenant aussi la preuve que les analystes n’ont pas besoin de sortir leurs gaffes pour comparer qui a réellement le plus gros. Je l’ai déjà écrit ici, mais qui à Mi-moyen est un invité, n’est (du coup) pas obsédé par sa propre éloquence. Robin Pront, Ward Kerremans, Herman Brusselmans et bien d’autres : en compagnie de Sam Kerkhofs et d’Evert Winkelmans, tout le monde s’abaisse à parler de café à moitié ivre. Et laissez le caractère folklorique de Mi-moyen ne sont que la force du programme.

Dans l’épisode avec Mark Uytterhoeven et Wouter Vandenhaute, l’acolyte Dennis Xhaët a montré des tests d’écran de Kerkhofs et Winkelmans sur la chaîne payante Play Sports. Ils étaient carrément mauvais mais pleins d’espoir en même temps. Vous n’avez donc pas besoin d’être moulé dans un présentateur parfait pour être en mesure de réaliser un programme. Que le duo soit lui-même maladroit, car cela produit une télévision authentique et, surtout, bonne. Un manque d’un certain sérieux ne signifie pas que Mi-moyen n’a pas de contenu. Les analyses passionnées d’Evert Winkelmans me sont plus utiles que les chamailleries irritantes entre marmots au palmarès.

Alors que les héros du football belge étaient transportés dans la tombe, deux fabricants de podcasts ont revendiqué le piédestal. Il y a aussi des vainqueurs chez les Belges de cette Coupe du monde.

Mi-moyentous les jours sur Play 4.



ttn-fr-31