Quel sera le grand classique des « Midnights » de Taylor Swift ?


Les chiffres chantent : « Anti-Hero » est un hit monstre, numéro 1 mondial sur Spotify et numéro 1 direct imminent au Royaume-Uni, aux États-Unis et dans plusieurs autres pays. Cependant, il ne semble pas avoir soulevé beaucoup d’enthousiasme dans les commérages, notamment. Après des tubes à l’époque comme ‘Look What You Made Me Do’, ‘ME!’ ou ‘You Need to Calm Down’ ont été oubliés au profit de ‘Delicate’, ‘Lover’ ou encore ‘august’, on ose oser qui pourrait être le « dormeur » de ‘Midnights’. Pour quelle chanson de cet album de Taylor Swift voterez-vous à la fin de l’année ?

« ‘Vigilante Shit’ n’est pas ma préférée, j’y vois un côté raté, mais elle me semble de plus en plus la chanson qui peut se démarquer sur le long terme : en live, quand les gens font leurs playlists… car elle maintient le plus identité sonore intéressante de l’album, les basses « Reese bass », aussi sinistres, et les paroles ont plus de miettes : c’est le portrait d’un personnage en quête de vengeance, pour lequel il a plus de substance : c’est la Taylor Swift qui crée des images intéressantes et de nombreux versets sont cool. Je ne sais pas si c’était une recherche consciente d’imiter un peu Billie Eilish, mais avec ce type de chanson, elle va se connecter avec un secteur du public qui aime vraiment ce type de chanson. Il peut continuer son héritage à long terme parmi tant d’autres qui vont tomber dans l’oubli en jetant du lait. Jacques Christophe.

« Il est difficile de savoir quelle chanson de ‘Midnights’ sera la plus connue. Le nouvel album de Taylor Swift n’a pas de single clair, ni rien qui éblouit aux premières écoutes. « You’re On Your Own Kid » est a priori celui qui m’intéresse le plus, et celui sur lequel j’ai le plus envie de revenir. Mélodiquement et thématiquement, il est inévitable de la lier à ‘Red’ -son meilleur album-, mais avec l’évolution en tant que parolière qu’elle a montrée dans ‘folklore’ et ‘evermore’.

La chanteuse raconte ses expériences personnelles et son amour non partagé depuis son adolescence jusqu’à aujourd’hui. Avec un son alt-pop -qui met en valeur sa progression élégante- et pleine d’auto-références, la Taylor actuelle réfléchit sur sa vie et embrasse ses versions passées avec la certitude douce-amère de savoir maintenant que dans toutes les difficultés qui peuvent survenir, dans le fin, tout ce qu’elle a, c’est elle-même. Fernando García.

« Peu de gens semblent avoir réalisé que la chanson la plus écoutée de Taylor Swift est de loin » I Don’t Wanna Live Forever « avec Zayn pour la bande originale de » Fifty Shades Darker « . All of ‘Midnights’ est un midtempo électronique similaire, qui poursuit cette atmosphère nocturne, oppressante et nostalgique. Bien que ‘Anti-Hero’ menace d’être un « cultivateur » pour les plus sceptiques, les figures de ‘Lavender Haze’ chantent et ‘Bejeweled’ a complètement rempli sa mission d’attirer l’attention sur une production passée inaperçue mais qui a beaucoup de potentiel. ; Je me retrouve avec ‘Question…?’

Toutes les choses que je déteste chez Taylor Swift sont là : sa voix doublée dans le refrain générant un effet qui est un mystère qui n’est pas désagréable pour plus de gens, l’amour toxique, en l’occurrence donner la murga à un ex de l’année de la poire l’interrogeant sur l’autre… Mais tout cela n’a pas d’importance quand la chanson fonctionne, et celle-ci le fait grâce à un merveilleux sens narratif qui vous attrape pour tout ce qui l’intrigue. Taylor lance ses nombreuses questions avec empressement, parfois plus parlantes que chantantes, tandis que la musique minimaliste et la boîte à rythme lo-fi s’attachent à générer le même malaise. Sebas E. Alonso.

« Bien qu’il soit certainement plus proche de ‘Reputation’ que de ‘folklore’ ou de ‘1989’, j’aimais ‘Midnights’ plus que mes pairs. Je pense qu’il contient de super chansons comme ‘Sweet Nothing’, ‘Labyrinth’, ‘High Indefility’, ‘Maroon’, ‘The Great War’, ‘You’re On Your Own Kid’ ou le single ‘Anti-Hero’, et qu’il a certainement la meilleure conclusion qu’un album de Taylor ait jamais eue : ‘Mastermind’, que je choisis non seulement à cause de cela ou à cause du quasi-plagiat d’Antonoff de ‘Supercut’, mais parce qu’il synthétise très bien l’essence de l’album … et presque toute sa carrière.

Dans ‘Mastermind’, nous nous rapprochons de ce que nous avons déjà vu dans le documentaire ‘Miss Americana’ : qu’elle n’est ni la chérie candide de l’Amérique ni le sphinx calculateur et vindicatif, mais quelque chose entre les deux. Taylor prend toute cette vision qu’il y a de sa personne (et à laquelle elle a certainement contribué) et ironise sur elle, ayant dans toutes les paroles une singulière trace d’authenticité, surtout le pont confessionnel : « personne n’aimait jouer avec moi en tant que petit enfant / donc j’ai comploté comme un criminel depuis / pour qu’ils m’aiment et que cela paraisse sans effort ». Comme si cela ne suffisait pas, elle utilise tout cela pour créer une chanson d’amour comme elle sait le faire, et adopte aussi la facette de conteuse qui a tant brillé dans sa saga folklorique. Je dis « conteuse » ici parce que, bien qu’elle chante sur le début de sa relation actuelle, Taylor peut manigancer mais elle n’a pas de pouvoirs magiques… cependant, en regardant ses chiffres en streaming, elle nous surprend chaque jour ». Paul Bacon.

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