Quel est l’effectif des lignes russes derrière les immenses champs de mines ? L’espoir d’une percée demeure

Que se passe-t-il actuellement en Ukraine et en Russie ? Le journaliste Tommy Thijs suit Le matin de près la guerre en Ukraine. Il vous met à jour dans cette mise à jour hebdomadaire de l’Ukraine.

Tommy Thijs

120 000 morts et jusqu’à 180 000 blessés côté russe. Près de 70 000 tués et jusqu’à 120 000 blessés côté ukrainien. Les nombres Que Le New York Times fait ressortir sur le bilan humain d’un an et demi de guerre en Ukraine sont presque incompréhensibles. Un demi-million de morts – sans compter les victimes civiles – en Ukraine à cause des délires impérialistes d’un président qui croit pouvoir envahir et annexer un pays voisin pour le « démilitariser » et le « dénazifier ».

Il n’est pas surprenant que le bilan russe soit presque deux fois plus élevé que celui de l’Ukraine. Dans un conflit militaire, attaquer coûte généralement plus d’efforts et donc de vies humaines que de se défendre. Mais Poutine a montré jour après jour depuis un an et demi que les vies humaines, y compris de son côté, n’avaient aucune importance pour lui. Avec une population plus de trois fois plus nombreuse que l’Ukrainien, il dispose encore aujourd’hui d’une réserve de forces armées beaucoup plus importante pour théoriquement soutenir la guerre pour les années à venir.

Cependant, il y a des signes que la réalité pourrait s’avérer différente. La décision prise dans la panique par la banque centrale russe de relever les taux d’intérêt de 8,5 à 12 % en est un signe. « L’économie russe n’est tout simplement pas assez forte pour soutenir la guerre en Ukraine », déclare le professeur d’économie Paul De Grauwe. Même s’il prévient d’emblée que s’orienter vers une économie de guerre et donc se concentrer davantage sur la production d’équipements militaires n’est évidemment pas forcément une bonne nouvelle.

Au sol, les observateurs se demandent à quel point les lignes russes derrière les immenses champs de mines sont encore très peuplées. Il y a toujours l’espoir que grâce à de nombreuses petites attaques – également cette semaine avec des succès locaux dans les villages de Robotyne et d’Urozhayne – l’Ukraine pourra disperser les troupes russes dans la contre-offensive de telle manière qu’elles ne pourront plus garder de réserves en réserve et qu’elles éventuellement être en mesure de le faire. il doit y avoir une pause quelque part. Avec le premier déploiement d’une des plus puissantes brigades équipées d’équipements lourds occidentaux, l’Ukraine semble désormais vouloir forcer une telle rupture. Les jours et les semaines à venir apporteront plus de clarté à ce sujet. Il est déjà clair que les F-16 de l’Ouest ne joueront plus de rôle dans cette offensive.

Selon l’ancien colonel Roger Housen, après 18 mois de guerre, il semble de plus en plus probable « qu’aucune des deux parties ne soit capable d’une victoire militaire décisive, et encore moins que l’Ukraine atteigne l’objectif fixé par le président Zelensky – la reconquête de  » chaque centimètre de terrain territoire ukrainien’.- atteindrait”. De plus en plus de responsables américains semblent faire cette analyse – de manière anonyme – et elle a également été suggérée – par hasard – au sein de l’OTAN cette semaine. Le chef d’état-major du secrétaire général Jens Stoltenberg a dû humblement s’excuser d’avoir déclaré qu' »une solution pourrait être que l’Ukraine cède du territoire et obtienne en échange l’adhésion à l’OTAN ». Dire quelque chose comme ça à haute voix en ce moment, c’est comme jurer à l’église, Poutine rit dans sa manche.

La Russie, quant à elle, continue de bombarder les ports ukrainiens avec des drones et des missiles. L’Ukraine n’est pas rebutée par cela et annonce de nouvelles attaques avec ses drones marins « Sea Baby » sur les navires de guerre russes, les ports et le pont de Crimée. Elle a également permis à un cargo de quitter le port d’Odessa cette semaine malgré le blocus russe de la mer Noire. Le navire a finalement atteint le Bosphore sans ingérence russe, une victoire au moins symboliquement importante pour l’Ukraine qui a montré qu’elle ne se laissera pas faire chanter. Plus tôt cette semaine, la Russie avait embarqué à bord d’un cargo en route vers un port ukrainien avec une grande démonstration de force.

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