Que dit l’accord sur l’azote âprement contesté du gouvernement flamand ?

Le gouvernement flamand a conclu cet après-midi un accord sur l’azote. Le gouvernement flamand est en crise depuis des semaines sur le dossier de l’azote. Alors maintenant, il y a une percée. Mais que dit exactement cet accord sur l’azote très contesté ?


Lorenzo Terriere, Fleur Mees, Karel Lattrez


Dernière mise à jour:
16:13

Voici les principales décisions :

1. La liste des ‘fermes rouges’ obtient une mise à jour. Ils ne devraient pas non plus fermer leurs portes avant 2030. Dans l’accord crocus de l’année dernière, cette liste était basée sur des données de 2015. Cela a provoqué la colère des agriculteurs, notamment parmi les 41 fermes qui émettent trop d’azote et sont donc obligées de fermer. Ce problème est désormais résolu en basant la liste sur des données de mesure plus récentes – et donc plus correctes. Une poignée d’entreprises disparaîtraient désormais de l’ancienne liste, mais une dizaine de nouvelles s’y ajouteraient également. Ces derniers n’ont pas à s’arrêter immédiatement, à condition de réduire suffisamment leurs émissions d’azote.

2. Parce que le cheptel en particulier doit être réduit, les agriculteurs sont financièrement encouragés à passer à l’agriculture arable et à la gestion de la nature. Pour cette ‘reconversion’, le gouvernement prévoit un vrai ‘fonds de transition‘.

3. Des règles d’octroi de licences plus souples pour l’agriculture. Il existe actuellement des règles plus strictes sur l’azote pour l’agriculture. Les usines émettent moins d’azote que les fermes et reçoivent donc un permis plus rapidement. CD&V a jugé cela injuste et a exigé que l’agriculture et l’industrie soient traitées de manière égale lorsqu’elles demandent un permis. La barre n’est pas complètement nivelée, mais à long terme l’agriculture aura plus de place pour émettre de l’azote. Le seuil d’émission autorisé pour les exploitations agricoles est progressivement augmenté de 0,025 % à 0,8 % – pour l’industrie, l’impact autorisé reste à 1 %.

Il est vrai que l’assouplissement pour les agriculteurs viendra à quelques conditions. Par exemple, suffisamment d’agriculteurs doivent être rachetés et/ou arrêtés au cours des années suivantes – ce qui a pour effet de réduire davantage la pollution totale par l’azote en Flandre.

Deuxièmement, les entreprises peuvent aujourd’hui compter sur un ‘jugement approprié‘ : c’est une analyse individuelle des émissions par entreprise. C’est désormais aussi possible pour les entreprises agricoles : c’est un trophée important pour Cd&v. Vous pouvez comparer une « évaluation appropriée » avec le label A+ sur le réfrigérateur ou le score EPC de votre maison : ceux qui sont durables sont autorisés à développer d’autres activités.

4. Paiements compensatoires aux agriculteurs. L’an dernier, une cagnotte de 3,6 milliards d’euros avait déjà été réservée à cet effet. Par exemple, il s’agit d’un arrangement de rachat pour les agriculteurs qui veulent arrêter volontairement. Cela pourrait être une porte de sortie pour les 115 fermes « oranges », les agriculteurs qui sont actifs à proximité immédiate de zones naturelles vulnérables (souvent dans la Campine et le Limbourg) et les éleveurs de porcs qui émettent beaucoup d’azote. Il y aurait également une compensation plus élevée pour les agriculteurs qui n’épandent plus de fumier sur leurs champs.

5. Perspectives d’avenir pour les jeunes agriculteurs. Si un agriculteur souhaite créer une entreprise, il peut reprendre les droits d’émission d’un agriculteur en arrêt. De cette façon, CD&V veut donner une autre chance aux agriculteurs débutants. Pendant longtemps, la N-VA a hésité à le faire, car cela pourrait déclencher un commerce de troc qui pourrait conduire à des exploitations encore plus grandes – et donc à des émissions encore plus importantes. Une limite supérieure peut donc être imposée. Ce commerce des émissions d’azote devrait également assouplir l’octroi des permis – point 3 -.



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