Quatrième opérateur mobile belge en route : une concurrence accrue entraîne-t-elle une baisse des factures télécoms ?


La semaine dernière, il a été annoncé qu’il y avait cinq candidats pour la vente aux enchères tant attendue en juin des licences 2G, 3G, 4G et 5G pour les 20 prochaines années. En plus des valeurs établies Telenet, Proximus et Orange, deux nouveaux acteurs se sont présentés. « L’un d’eux a maintenant levé l’option de réserver une partie importante du spectre radio avec une couverture nationale au prix d’entrée prédéterminé de 83,34 millions d’euros », déclare Jimmy Smedts du régulateur des télécommunications IBPT.

« La procédure devrait éviter que de nouveaux venus ne soient proposés par des acteurs existants lors de l’enchère, afin d’éviter une concurrence supplémentaire sur le marché. » En mettant 83 millions d’euros sur la table pour le package complet avec la même portée que Proximus, le nouveau venu s’engage non seulement à entrer efficacement sur le marché, mais selon Smedts il se montre aussi immédiatement « très ambitieux ».

Le régulateur ne mentionne pas de noms. Mais le Citymesh de Flandre occidentale, qui fait partie du groupe informatique limbourgeois Cegeka et déjà actif dans les réseaux 5G privés pour les entreprises, n’a jamais cessé de nourrir les plus grands projets. « Tant que les procédures d’enchères sont en cours, je ne peux que répéter que j’ai toujours l’ambition de jouer un rôle significatif dans le paysage des télécoms du futur », veut confirmer ou infirmer le PDG Mitch De Geest. « Nous avons élaboré un plan financièrement réalisable sur la façon dont nous envisageons les télécommunications en Belgique pour les 20 prochaines années, également en ce qui concerne le marché des consommateurs. »

Mitch De Geest, PDG de Citymesh.Image Benny Proot

Abonnement mobile de votre club de foot préféré ?

De Geest a déclaré plus tôt qu’il visait le développement d’une plate-forme où, par exemple, les détaillants, les villes et les clubs de football proposent un abonnement Internet mobile sous leur propre nom. « Un certain nombre de choses ont été mises en œuvre, mais il reste encore des choses à terminer avant de présenter nos plans. Très bientôt, on comprendra pourquoi cette superficialité. Nous sommes dans les starting-blocks. »

L’éventuelle arrivée de Citymesh peut être une bonne nouvelle pour les consommateurs, qui paient aujourd’hui en Belgique l’un des tarifs télécoms les plus élevés d’Europe. La ministre des Télécommunications Petra De Sutter (Verte) espère qu’un quatrième acteur mobile stimulera la concurrence. « Si cela conduit à des formules de tarification compétitives, ce serait une bonne nouvelle pour nos citoyens qui paient désormais des factures de télécommunications élevées », a-t-elle déclaré dans une réponse.

Aussi cinquième grand joueur?

Il pourrait même y avoir un cinquième acteur majeur des télécommunications. Le deuxième « nouveau venu » – on suppose généralement qu’il s’agit de la NRB liégeoise, filiale d’Ethias – a bien indiqué qu’il n’était pas intéressé par l’ensemble du paquet. « Il enchérira sur des parties spécifiques de la bande de fréquences », explique Smedts. « Ce faisant, il devra enchérir contre les autres opérateurs. Il est donc fort probable que ce nouveau venu entrera plus tôt sur le marché B2B.

Les trois opérateurs mobiles existants – Proximus, Telenet et Orange – ont déjà réservé une partie du spectre, pour 73 millions d’euros chacun. La vente aux enchères finale des « packages » restants aura lieu en juin. Le gouvernement fédéral s’attend à ce que cela rapporte au moins 780 millions pour le Trésor.



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