Après la pandémie de corona, les entreprises ont commencé à travailler pour organiser leur travail de la manière la plus flexible possible. Jamais auparavant les employés n’avaient eu autant de liberté pour choisir où et quand travailler leurs heures. Cependant, cela ne semble pas nécessairement contribuer au bien-être mental au travail. C’est ce qu’atteste une enquête menée auprès de 2.006 Belges par Alan, spécialiste de l’assurance numérique.

77 % des personnes interrogées se sentent frustrées au travail aujourd’hui ou dans le passé. Près de quatre répondants sur dix (38 %) indiquent qu’ils veulent démissionner à ce moment-ci; 13% disent qu’ils le feront probablement dans les mois à venir, tandis que 25% ont des plans moins concrets.

Ces chiffres ne surprennent pas Dirk Buyens, professeur à la Vlerick Business School. « Le travail flexible semble également avoir des inconvénients. ça donne un meilleur l’équilibre travail-vie, mais cela ne rend pas nécessairement le travail plus agréable. Les contacts sociaux diminuent. Soit vous travaillez seul à la maison, soit dans un bureau où il n’y a qu’un groupe restreint de collègues.

L’assureur français a organisé la même enquête en France et en Espagne. Remarquable : le degré de frustration y est plus faible que chez nous (68 et 67 %), mais plus de personnes envisagent de démissionner (43 et 39 %).

« Il est de coutume dans notre pays de rester longtemps chez le même employeur », explique Buyens. « Cette ancienneté paie. Même si les gens ne sont plus contents de leur travail, ils décident quand même de rester quand ils gagnent la somme financière.

De plus, parler des problèmes mentaux au travail n’est pas facile. L’enquête montre que 61% des Belges ont du mal à parler de leur santé mentale à leur responsable RH, contre 53% en Espagne et 56% en France.

Selon la moitié des répondants (54 %), les entreprises tentent déjà de proposer des solutions concrètes pour améliorer le bien-être mental. En revanche, 66% des managers indiquent qu’ils n’ont pas assez de temps pour travailler sur le thème.

« Le bien-être mental est pris au sérieux de nos jours », déclare Cedric De Vleeschauwer d’Alan Belgium. « Si les gens pensaient autrefois en termes d’apéro le vendredi ou de table de ping-pong, aujourd’hui les services RH sont bien conscients de la nécessité d’une politique structurelle en matière de santé mentale. »

C’est aussi dans leur propre intérêt. Le bien-être mental affecte également la productivité. L’étude montre qu’une proportion importante de Belges sont actuellement confrontés à la fatigue (64%), à la perte de motivation (54%), à la perte de sens (47%), aux frustrations (59%) et à la perte d’implication (47%). pour cent).



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