Les municipalités d’Amsterdam, de Rotterdam, de La Haye et d’Utrecht mettent en garde contre le danger que représentent les djihadistes et les terroristes condamnés dont la nationalité néerlandaise a été révoquée, mais qui refusent de quitter le pays. Les quatre grandes villes (G4) l’écrivent dans une lettre adressée au ministre de la Justice et de la Sécurité Dilan Yeşilgöz-Zegerius (VVD). La lettre a été vue par Actualités RTL et l’ANP. Les municipalités s’attendent à ce que davantage de ces condamnés soient bientôt libérés.
Dans la lettre, le G4 écrit que le ministre doit assumer la responsabilité de ce groupe. Les maires disent qu’il n’y a qu’une « capacité limitée à estimer les risques de sécurité de ces personnes » et qu’il est « imprévisible comment quelqu’un réagira » si le passeport néerlandais est révoqué. Selon la lettre, Actualités RTL a plaidé pour un plus grand rôle de l’AIVD dans l’évaluation des risques de sécurité. Les municipalités disent avoir retiré la citoyenneté néerlandaise ou le droit de séjour à une vingtaine de personnes, mais en aucun cas tous les terroristes condamnés ne quittent ensuite le pays.
La possibilité pour les municipalités de retirer la nationalité néerlandaise aux djihadistes munis d’un double passeport est devenue plus facile depuis 2017. Cela se produit principalement chez les personnes qui ont été condamnées pour une infraction terroriste ou chez les personnes qui ont rejoint un groupe terroriste à l’étranger. Le nombre de personnes libérées de prison après une telle condamnation devrait augmenter dans un futur proche, selon les maires du G4.