Quatre filles âgées de 16 à 18 ans vivent dans une maison d’angle à Tilburg. Tous ont fui l’Érythrée et la Syrie. Le voyage a duré plus de deux ans et aucun d’entre eux n’est sorti indemne de cette bataille. Ils ont obtenu un permis de séjour ici. Maintenant, ils vivent enfin dans un endroit sûr avec un avenir ici. Dans le Brabant, il est urgent d’héberger 600 de ces réfugiés mineurs.
Le Brabant doit accueillir plus de 5.500 réfugiés avec un titre de séjour avant la fin de cette année. Près de 600 d’entre eux sont des réfugiés mineurs.
« Ils n’ont pas de parents ici et ont vécu beaucoup de choses »
La Fondation Nidos est la « gardienne » des quatre filles et offre l’endroit le plus agréable possible pour commencer leur nouvelle vie. Les filles sont guidées par Aregash Gire et Mirna Broers de Sterk Huis. « Ils n’ont pas de parents ici, mais ils ont traversé beaucoup de choses », explique Aregash. « Depuis des années un sentiment d’incertitude et d’insécurité. »
C’est pourquoi leur espace de vie respire principalement la convivialité. Avec un coin salon avec des coussins sur le canapé, une belle table à manger et une cuisine spacieuse. « Cette atmosphère est si importante. Cela donne déjà un sentiment de sécurité et c’est la chose la plus importante. »
Les réfugiés mineurs qui entrent seuls dans notre pays doivent d’abord se présenter à Ter Apel, comme tout le monde. L’intention est que les réfugiés qui sont vraiment très jeunes soient pris en charge dans une famille d’accueil. Dans ce cas, vous pouvez avoir au maximum 14 ans. Si vous avez entre 15 et 18 ans, vous serez placé dans un centre d’accueil pour jeunes du COA.
Si vous obtenez finalement un statut et que vous êtes donc autorisé à rester aux Pays-Bas, l’idée est de passer rapidement à un refuge à petite échelle. Par exemple, avec plusieurs jeunes réunis dans une maison. De cette façon, vous pouvez commencer votre nouvelle vie aux Pays-Bas. Mais dans le Brabant, il nous manque déjà près de 600 de ces places.
« Un enfant a besoin d’être guidé. »
« On ne donne pas à un gamin de 15 ou 16 ans la clé d’une maison de conseil et on ne le laisse littéralement pas comprendre », dit Aregash. « Cela reste un enfant. Un enfant a besoin d’être guidé, que ce soit par ses parents ou par des soignants. Les parents ne sont pas là, alors nous le faisons. »
Mirna Broers explique que ce guide couvre de nombreux sujets. « Comment payez-vous les factures ou comment transférez-vous de l’argent? Mais aussi ce qu’est une alimentation saine. De plus, nous voulons surtout savoir comment ces jeunes vont, émotionnellement. Nous faisons aussi un plan pour l’avenir. Que voulez-vous avec une éducation, par exemple. »
L’hébergement à petite échelle pour ces jeunes réfugiés avec un titre de séjour est donc très important, mais nous en manquons beaucoup dans le Brabant. Et tous les endroits ne sont pas également adaptés. Mirna : « Ces jeunes vont à l’école, ont un travail à temps partiel, prennent des cours de natation. C’est donc très bien s’ils peuvent connaître la ‘vie’ dans une communauté. En d’autres termes, entre les gens. C’est un peu difficile dans une zone industrielle. »
« Les municipalités ne savent pas à quel point c’est important. »
Les municipalités doivent donc commencer rapidement à désigner des lieux où ces jeunes pourront vivre. « Je ne pense pas que toutes les municipalités aient une idée claire de l’importance de ces lieux. Heureusement, il y a aussi des municipalités qui donnent le bon exemple, comme Tilburg », explique Mirna.
« Ce sont des jeunes qui ont toute une vie devant eux et qui sont impatients de faire quelque chose de leur vie. Ils sont venus ici, tout un voyage. Ils ont déjà fait preuve de résilience et de persévérance. J’ai bon espoir et confiance qu’ils veulent faire quelque chose de leur vie. »