Quartier rouge de Leeuwarden : l’avenir des Weaze est-il dans les sex clubs privés ?

Que devrait-il arriver au quartier rouge de Leeuwarden – le Weaze – ? Quel avenir la municipalité voit-elle pour cette rue, passée d’un quartier riche à un lieu délabré de dealers, de drogués et de prêteurs sur gages notoires ?

Leeuwarden s’interroge actuellement à ce sujet et présentera un plan pour sa zone de prostitution après l’été.

La raison de l’enquête officielle est la proposition « Weaze Development Framework » du D66, du VVD, du PvdA et du FvD, qui a été adoptée par le conseil municipal en novembre de l’année dernière.

Le Parlement charge ainsi le bourgmestre et les échevins de parvenir à un « cadre de développement pour la région de Weaze » avant le 1er octobre 2024. « Les débats au conseil municipal portent sur les activités qui s’y déroulent, mais pas sur le territoire lui-même », précise la motion.

Différents scénarios

La commune demande différents scénarios, « tenant compte de (l’absence de) situation foncière de la commune, y compris une estimation des coûts (…) ».

Car c’est là que réside le problème : Leeuwarden ne possède aucun terrain ni bâtiment dans la zone autour du canal. La municipalité est à la merci des prêteurs sur gages, qui contrôlent la zone de prostitution depuis des décennies.

Leurs bâtiments sont délabrés et entourés de dealers et de drogués. Aujourd’hui, seul un tiers des fenêtres derrière lesquelles travaillent les prostituées sont occupées. Le Weaze est clairement en voie de disparition. Sur tous les fronts.

Mine d’or

Pourtant, rien ne change. Les propriétaires de pions sont assis sur une mine d’or. Leurs bâtiments, aussi délabrés soient-ils, coûtent cher. Le quartier, situé à proximité du centre-ville et au bord d’un canal, présente un fort potentiel. Certains entrepreneurs de clubs sexuels ont déjà indiqué qu’ils voulaient arrêter, mais jusqu’à présent, ils n’ont pas pu faire des affaires.

Le Leeuwarder Couran J’ai enquêté sur les Weaze ces derniers mois. Deux journalistes se sont entretenus avec les acteurs concernés, des entrepreneurs, des prostituées, des fonctionnaires, un historien et le centre d’expertise Fier pour se faire une idée du quartier de la prostitution. Ils ont ensuite soumis une quarantaine de questions aux autorités municipales.

Lancer un plan, c’est éliminer

La municipalité garde toujours ses cartes près de sa poitrine sur des points importants concernant ses projets d’avenir. Compte tenu de la situation de départ malheureuse de la municipalité, lancer un plan équivaut à éliminer un plan, estiment les acteurs concernés : « Dès qu’on dit quel est le plan, le plan est mort ».

Le porte-parole municipal répond donc à de nombreuses questions : « Nous ne pouvons pas nous prononcer sur les options possibles, les scénarios ou les budgets en prévision du cadre d’aménagement et de la discussion à ce sujet avec le conseil municipal. La motion met le conseil municipal dans une position difficile ; le conseil municipal aurait préféré élaborer ses plans en silence.

Les prix montent en flèche lors du rachat

Par exemple, si la municipalité indiquait qu’elle souhaitait racheter les patrons du sexe, les prix de ces propriétés et de ces entreprises monteraient en flèche. Si la municipalité devait payer cher, cela créerait un précédent, craignent les responsables. Quoi qu’il en soit, deux grands patrons du sexe veulent être rachetés, à condition de verser de grosses sommes d’argent.

Un éventuel projet de déplacement de l’ensemble du quartier rouge suscitera sans aucun doute beaucoup de résistance, comparable au projet de déplacer le quartier rouge d’Amsterdam vers le quartier RAI d’Amsterdam.

L’achat d’un seul immeuble dans le quartier, ou de quelques immeubles, ne change rien non plus, estiment les personnes concernées : « Car qui veut transformer des immeubles, par exemple en appartements de luxe, alors qu’il y a encore des maisons closes en activité juste à côté ? » Pourtant, c’est un scénario possible : que les bordels soient transformés en clubs privés, parmi des bâtiments « normaux » avec d’autres destinations. L’ensemble du quartier ne serait alors plus un quartier rouge.

À la recherche de bords

La municipalité s’inquiète également de la force juridique des riches propriétaires fonciers, qui comptent parmi les clients de cabinets d’avocats renommés. « Nous ne pouvons pas nous permettre un seul faux pas, alors qu’ils repoussent constamment les limites. »

« Des scénarios spatiaux possibles pour le Weaze sont actuellement étudiés », rapporte Leeuwarden dans une réponse écrite à l’une des quarante questions posées par le Leeuwarder Courant. « À cette fin, l’histoire du quartier de Weaze est examinée, les fonctions, les types de bâtiments, la conception de l’espace public, etc. sont analysés. Ensuite, examiner l’avenir de la région et le développer en quelques scénarios. » Ces plans doivent être mis en place avant le 1er octobre.

Dossier : le Weaze

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