Quand les Siciliens sont partis en Ecosse en juillet


Aldo Cazzullo (photo de Carlo Furgeri Gilbert).

Non.ou tous les vieux reporters maintenant nous avons une passion inavouée pour Gaetano Savatteri. Chaque fois qu’il se passe quelque chose d’important – un crime, un cortège avec des heurts, un procès, l’élection du Président de la République… Gaetano est là.

Il est impossible de ne pas le remarquer, vu la taille imposante. Pourtant, il a la capacité de s’éclipser, entre les gens et les choses, laissant toujours l’impression d’avoir tout compris, sans prétendre juger.

Ses services de télévision pour Jeu de médiasses demandes (dont au moins L’attaqueécrit avec notre Giovanni Bianconi et devenu un docufilm Rai), ses romans sont maintenant devenus une série, Makariils l’autoriseraient à le retirer.

À la place pour les collègues il a toujours un mot polisoufflé dans ce tourbillon de r un peu indulgents par un gentilhomme sicilien d’antan.

Ce ne pouvait donc être que Gaetano de dire Les Siciliens, titre de son dernier livre qui vient de paraître chez Laterza. Une œuvre que la grande Elvira Sellerio, née et morte dans les mêmes années que la mère de l’auteur – aurait défini « gracieuse »: un terme qui pour la bourgeoisie de Palerme « exprime des valeurs morales intrinsèques », tandis que la beauté extérieure est indiquée par le terme « savoureux ».

« Le Sicilien » de Gaetano Savatteri (Laterza).

Parmi les mille histoires, je choisis celle de Tina, ou plutôt Caterina Paolina Anna Luisa Scalianée à Londres sous le signe du Scorpion, en novembre 1858. Son père, Alfonso Scalia, protagoniste de la révolution anti-Bourbon de 1848, exilé en Angleterre, est l’un des financiers de l’expédition des Mille.

Elle retourne à Palerme où elle se fiance à un Anglais transféré sur l’île, Pip Whitaker, dit Peppino, roi de Marsala. Celui qui enrôle ses neveux pour continuer l’affaire, et écrit des lettres comme celle-ci à sa sœur : « Ton fils est mort. Envoyez-m’en un autre ».

Cette histoire féroce vaut à elle seule le livre, se déroulant dans la Sicile de la Belle Époque, de la Villa Igiea (maintenant restaurée dans sa splendeur), de la liberté de Basile, du Florio. «Juin à Londres, avec une escale en Suisse en route; de juillet à septembre, Ecosse ; octobre, dans toute l’Europe; novembre à Florence; décembre à Rome; l’hiver en Sicile ».

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