Entre les années 60 et 70, le monde du football s’est rendu face à la révolution néerlandaise. Neeskens fut l’un des interprètes d’un mouvement marqué de manière indélébile dans l’histoire
Si Cruijff était Don Quichotte, Neskeens était son Sancho Panza. Avec les cheveux longs d’une rock star, le visage plus anguleux, la course moins harmonieuse mais tout aussi tenace. Avec l’Ajax, avec Barcelone. Ensemble – avant tout – dans l’équipe qui a changé le football. La Hollande, cette Hollande qui a tracé un sillon pour la mémoire future. L’équipe a baptisé « Clockwork Orange », du titre « A Clockwork Orange », du film de Stanley Kubrick, sorti dans ces années visionnaires et irremplaçables. Totalvoetbal, Total Football. Le coucher du soleil des années 60, l’aube des années 70 : une période historique où il était possible – c’était naturel – de penser à de nouveaux mondes. Le moment où le football s’est rendu à la révolution orange venue du pays des moulins, du vent, de la terre, qui s’est étendue comme un drap, sur des kilomètres et des kilomètres. Neeskens a longtemps gardé cette révolution. Il était le véritable acteur universel. Il a célébré – dans son jeu – une idée, celle du collectif.