Gerald Hörhan, également connu sous le nom de « Investment Punk », est un expert immobilier reconnu avec un portefeuille immobilier d’une valeur de 40 millions d’euros. Il a récemment exprimé ses inquiétudes quant à l’achat d’une maison à crédit, le qualifiant de « plus grosse erreur financière ».

Flexibilité et coût : les principales préoccupations

Selon Hörhan, l’achat d’un logement à crédit présente de nombreux inconvénients, comme l’explique l’expert dans une interview accordée à FOCUS en ligne. L’un des problèmes les plus graves est la flexibilité limitée. Les prix de l’immobilier sont souvent inabordables, en particulier dans les zones métropolitaines, ce qui oblige de nombreuses personnes à s’installer dans des zones reculées et à passer beaucoup de temps à se rendre au travail. Des difficultés peuvent également survenir lorsque vous essayez de vendre votre maison, ce qui peut s’avérer problématique si vous changez d’emploi et devez déménager, par exemple.

Selon Hörhan, un autre inconvénient de l’achat d’une maison réside dans les coûts de fonctionnement élevés. Contrairement à un immeuble de placement, où les intérêts et les frais de réparation peuvent être déduits de l’impôt, les propriétaires doivent payer tous les frais sur le revenu imposé, poursuit Hörhan.

Hörhan recommande donc d’investir le prêt que vous recevez de la banque non pas dans un logement, mais dans un immeuble de rapport. De cette façon, vous pouvez augmenter votre patrimoine plus efficacement. L’expert prévient que l’achat à crédit d’une maison pour un usage personnel peut bloquer la voie vers la liberté financière, poursuit l’interview. De nombreuses personnes utilisent le prêt bancaire pour acquérir un bien immobilier pour leur propre usage et se retrouvent endettées pendant 30 à 40 ans.

Les capitaux propres comme facteur critique et les pièges du financement intégral

Dans une autre interview accordée à WirtschaftsWoche, l’expert immobilier Tobias Just aborde également le thème du financement intégral. Tobias Just est professeur d’économie immobilière à l’Université de Ratisbonne et s’est intéressé de manière intensive aux tendances du marché immobilier. Le professeur souligne que les capitaux propres jouent un rôle central pour les acheteurs immobiliers. Il a constaté que les jeunes acheteurs, en particulier, ne disposent souvent que d’une épargne moyenne d’un peu plus de 20 000 euros. Il recommande donc d’économiser quelques années avant d’acheter une maison. Une part de capital solide offre plus de flexibilité lors du remboursement du prêt.

Malgré les nombreux avantages de l’accession à la propriété privée, tels que des rendements attractifs par rapport à d’autres formes d’investissement, Just souligne l’énorme importance d’une réserve de sécurité financière. Il met en garde contre les risques du financement intégral, dans lequel les acheteurs achètent une propriété sans aucune valeur nette. Souligne simplement que les acheteurs sans capitaux propres sont exposés à des risques importants. Les modifications des conditions du prêt peuvent rendre le remboursement plus difficile et le taux d’intérêt annuel effectif peut être deux fois plus élevé s’il n’y a pas de fonds propres que pour un prêt avec 30 pour cent de fonds propres. Des incertitudes supplémentaires, comme un changement d’emploi inattendu ou une perte soudaine de la valeur d’un bien, peuvent encore aggraver la situation financière, conclut le professeur lors de l’entretien.

Sources d’images : Fabio Balbi/Shutterstock.com



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