Pumas, le cœur ne suffit pas. Trop d’erreurs, l’Angleterre prend la troisième place mondiale

L’Argentine revient après la défaite initiale 13-0 face aux Anglais, en finale Sanchez rate le coup de pied qui aurait valu la prolongation : l’équipe de Borthwick gagne 26-23 et monte sur le podium

Il ne s’agissait « que » d’une finale pour la 3e place, mais ce fut une véritable bataille : l’Angleterre monte sur le podium après un marathon de 80 minutes. L’équipe de Borthwick domine la première demi-heure, avance 13-0 mais gâche le coup de grâce et permet aux Pumas de revenir au score. En seconde période, il y a eu de nombreuses erreurs des deux côtés, compréhensibles après 2 mois à tout jouer. L’Argentine répond coup pour coup, mais paie les erreurs de ses ouvreurs : d’abord Santiago Carreras, qui voit un coup franc intercepté qui provoque le but de Dan, puis Nicolas Sanchez qui, à 5 minutes de la fin, rate le coup franc et termine. le dernier match de sa carrière en larmes. L’Angleterre souffre, est peut-être pardonnée alors qu’à la fin elle souffre beaucoup dans une mêlée ordonnée, mais elle remporte finalement le podium.

Bataille

Début furieux pour les Anglais, qui avec Smith et Farrell frappent dans la moitié de terrain argentine et avec les troisièmes lignes mettent une grande pression sur les Pumas : Curry remporte le premier coup franc et Farrell lui-même – au milieu des huées du Stade de France – ouvre le score, puis à la 7ème minute Smith sert un superbe ballon à Ben Earl qui divise la défense des Pumas en deux et s’envole vers le but. Farrell se convertit, puis à la 13e minute, il marque encore 3 points pour porter le score à 13-0. A la première occasion, l’Argentine est brutalement repoussée par la mêlée anglaise, qui démolit la première ligne adverse et reprend le ballon de force. Boffelli fait bouger le tableau d’affichage pour les 3 premiers points des Pumas, mais Farrell répond immédiatement de l’autre côté. L’Angleterre semble contrôler, mais à la 34e minute, une sursaut de l’Argentine rouvre tout : le trou de Gonzalez Samso sur le côté gauche ramène son équipe à la 22e, puis Cubelli attaque en première main en profitant de l’incertitude défensive de Farrell et marque. Boffelli se convertit et bat les Pumas « seulement » 16-10 à la mi-temps.

Retours et cadeaux

En seconde période, l’Argentine a mieux commencé, renforcée par le crescendo de la première mi-temps : l’Angleterre a donné quelques ballons de trop, et à la 42e minute Santiago Carreras a cassé les tacles de Dan et Genge et s’est retrouvé devant un terrain pour voler entre les postes : 17-16. Ironiquement, une minute plus tard, les rôles s’inversent : Carreras voit un coup franc bloqué par Dan, qui écrase le ballon dans la solitude pour le contre-dépassement immédiat : 26-17. Une naïveté d’Arundell permet à Boffelli de raccourcir le terrain, puis c’est encore une fois Gonzalez Samso qui joue la charge mais une belle intervention de Ben Earl sauve tout. Un tourbillon de remplacements avec l’entrée en jeu des experts Ford et Sanchez pour leurs équipes respectives, mais le milieu de terrain argentin a commis deux graves erreurs – et pas de sa part – qui ont ramené l’Angleterre en attaque. Farrell étend à nouveau l’avance à 26-20.

La fin

Sanchez se rachète partiellement en mettant le coup de pied -3, puis commence l’assaut. L’Argentine change l’inertie de la mêlée ordonnée et repousse les Anglais à deux reprises, revient à la 22e et obtient à la 75e minute le coup franc pour une éventuelle égalisation : Sanchez envoie cependant le ballon au large, ce qui aurait valu une prolongation. Un splendide Mateo Carreras tente à nouveau, qui est stoppé à la 22 par Farrell, puis Earl tient un ballon très difficile sur une mêlée argentine toujours en progression. La dernière minute est la possession, puis Farrell tire. L’Angleterre gagne 26-23 et prend la troisième place. La carrière de Nicolas Sánchez se termine de la pire des manières, puisqu’il repart en larmes après avoir raté l’un des coups de pied les plus importants de sa vie.



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