P.protection solaire, bronzage et fausses nouvelles. Un trio très cliqué en cet été 2024, où des informations et des conseils qui n’ont rien de scientifique sont lus sur les réseaux sociaux. Et qui ne font que brouiller les idées et exposer adultes et enfants à des risques de coups de soleil et de mélanomes. Pour clarifier, nous en avons parlé avec Docteur Rosa Frisario, Dermatologue de la plateforme numérique de santé Doctolib, qui a préparé un manuel en 7 points avec les conseils fondamentaux à suivre.
1. Protection solaire et phototype : le facteur de protection ne doit PAS être adapté en fonction du degré de bronzage.
Mon conseil est de utilisez toujours des facteurs de protection élevés, car chez les personnes de race blanche, la peau, même si la production de mélanine a déjà été stimulée par l’exposition au soleil, possède un indice de protection intégré de 3, 4, maximum 5. L’indice de protection solaire augmente lorsque l’on est plus bronzé. Par conséquent, la barrière les dommages causés par le soleil à la peau sont considérablement réduits.
Ça en vaut la peine c’est pareil pour les noirs aussi, dont la peau doit en tout état de cause être protégée des rayons ultraviolets : l’indication d’utiliser l’indice de protection le plus élevé possible reste valable, quel que soit le phototype. De cette manière, en effet, la probabilité de subir des coups de soleil importants est réduite et, en évitant l’accumulation de ces dommages, le risque de formation de tumeurs cutanées est réduit.
2. Les vêtements anti-UV : un allié important pour les adultes et les enfants
Les tissus ont, en fonction du tissage, de la couleur et d’autres caractéristiques, leurs propres Facteur de protection contre les ultraviolets (UPF) et aide à protéger la peau du soleil. Cependant, la protection apportée par un simple t-shirt en coton est différente de celle d’un vêtement spécifiquement conçu pour faire barrière aux rayons du soleil. Ce type de tissus, qui portent le Certification UPF sur l’étiquettesont enrichis de l’oxyde de zinc et le dioxyde de titane, les mêmes ingrédients contenus dans les crèmes solaires.
Les t-shirts et maillots de bain anti-UV sont déjà très répandus chez les enfants mais ils sont absolument recommandés. même pour les adultes, surtout si vous partez en voyage à la montagne ou en promenade au bord de la mer et, en général, à toute occasion où vous n’avez pas la possibilité d’appliquer la crème fréquemment. Ça va de mieux en mieux appliquer un écran solaire même sous les vêtementssurtout s’ils ne sont pas anti-UV.
3. Des lampes de bronzage ? La réponse est toujours non
Je déconseille toujours à mes patients d’utiliser des lampes de bronzage car, comme l’a également déclaré l’Organisation mondiale de la santé, plus on s’expose aux lampes de bronzage, plus le risque de cancer de la peau augmenteen particulier le mélanome. L’intensité du rayonnement émis par les lampes, de tout type, est nettement supérieure à celle à laquelle nous sommes soumis sous nos latitudes.
Voulant faire une comparaison, subir une séance de lampe équivaut à s’exposer au soleil en zone équatoriale. Les rayons UVA émis par ces machines, entre autres, ne font qu’oxyder la mélanine et ne stimulent pas sa production, une « tâche » accomplie par les rayons UVB.
Là La lampe de bronzage ne prépare en aucun cas la peau au bronzage, en fait cela abîme profondément la peauaffectant particulièrement le collagène et l’acide hyaluronique et cela se traduit par un vieillissement cutané, notamment au niveau du visage, favorisant l’apparition de rides et d’imperfections.
Attention également aux « lampes à collagène »très à la mode cette année : la quantité de collagène produite par la peau suite à l’exposition à la lumière LED de ces lampes ne compense en rien les dommages causés par les rayons UVA.
4. Épilation laser : combien de temps attendre avant de s’exposer au soleil
Lorsque vous envisagez de démarrer un cycle de séances d’épilation au laser, le conseil est le suivant : attendre que la peau retrouve sa couleur naturelle comme cela se produit habituellement en automne-hiver, qui reste la meilleure période pour débuter pour la majorité des gens. En effet, le laser ne fait que « lire » la mélanine au niveau du poil, sans la distinguer de celle présente dans la peau. Pour ceux qui ont déjà entrepris ce traitement, il est important de garder à l’esprit que, si vous avez encore des séances lorsque vous êtes bronzé, l’intensité des paramètres du laser doit être réduite afin d’éviter les brûlures. Il est important d’éviter toute exposition directe aux rayons ultraviolets aussi bien les jours précédant qu’après la séance et surtout prévoir d’arrêter le traitement au moins une semaine avant de prendre le soleil.
5. Vitamine D et bronzage ne font pas bon ménage
Stimuler la production d’une quantité adéquate de vitamine D est Il suffit d’exposer ne serait-ce que vos bras au soleil pendant environ 20 minutes.j’en utilise un quand même haute protection solaire (50+). Contrairement à ce que l’on pourrait penser, une peau bronzée n’aide pas, mais réduit plutôt la production de Vitamine D : cela est dû à l’épaississement de la peau provoqué par l’exposition au soleil, qui crée un « effet barrière ».
6. Nutrition et suppléments : sont-ils vraiment nécessaires ?
Les aliments tels que les carottes et la citrouille ou les compléments alimentaires contenant du bêta-carotène ne le font pas.
7. Cartographie des taupes : oui, non, quand ?
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise période de l’année pour réaliser une cartographie des taupes mais il est certainement déconseillé et inutile de le faire si vous êtes bronzé, donc l’été si vous vous exposez au soleil mais cela s’applique aussi à l’hiver si par exemple, vous partez en vacances dans des endroits tropicaux et ensoleillés, où votre peau fonce. Dans tous ces cas, mieux vaut donc attendre que la peau retrouve sa couleur naturelle. Un autre point qui suscite souvent des doutes concerne le bon âge pour la première cartographie : il est suggéré d’attendre l’adolescence, à moins que de très gros grains de beauté, dépassant 10-15 cm, soient présents depuis l’âge pédiatrique. En effet, chez les enfants, il est tout à fait normal que les grains de beauté « germent » ou grossissent à mesure qu’ils grandissent.
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