Dans la perspective du comité de consultation sur l’énergie cet après-midi, le sommet du gouvernement fédéral s’est déjà réuni hier soir. Un certain nombre de décisions importantes ont déjà été prises pour protéger les ménages et les entreprises belges contre la flambée des prix de l’énergie.
« Nous avons prolongé de trois mois le tarif social de l’énergie, la TVA réduite sur l’énergie et les réductions d’accises à la pompe, jusqu’à fin mars 2023. Une mesure sera également élaborée pour le fioul à nouveau », a indiqué le cabinet de ministre fédéral de l’énergie Tinne van der Straeten (vert).
Ailleurs au sein du gouvernement, cela se confirme. Bien qu’il y ait encore un coup au bras. « Les détails techniques doivent encore être peaufinés, mais ça a l’air bien », déclare Vooruit. « Nous avons déjà beaucoup plaidé pour cela au sommet du gouvernement. »
Aujourd’hui, le tarif social de l’énergie protège environ 2 millions de Belges vulnérables contre des factures d’énergie qui échappent à tout contrôle. La TVA réduite sur le gaz et l’électricité (de 21% à 6%) est maintenue. Afin de réduire la facture à la pompe, une réduction de la taxe d’accise de 17,5 cents le litre est appliquée depuis mars. Cela restera également en vigueur jusqu’au printemps 2023.
Pour la TVA réduite, il a été convenu qu’une réduction intelligente de la TVA sera préparée d’ici le printemps. Cette réforme devrait garantir que la TVA sur l’énergie reste en permanence à 6 %, tandis que les droits d’accise sont utilisés pour décourager la consommation (polluante).
On parle aussi au sein du gouvernement d’« autres mesures de soutien socio-économique en fonction de l’évolution économique ». Cela comprendrait un bouton de pause pour le remboursement des prêts immobiliers pour ceux qui rencontrent des difficultés financières. Ce bouton de pause existait également pendant la crise corona. Mardi soir, le vice-Premier ministre Frank Vandenbroucke (Vooruit) affirmait déjà que les banques doivent aider les clients en difficulté à traverser la crise énergétique.
Tihangé 2
Le tarif social de l’énergie, la TVA réduite et les rabais d’accises sont des mesures qui représentent un coût budgétaire énorme pour le budget belge, mais au sein du gouvernement fédéral, il a été considéré qu’il n’y avait pas d’autre option pour éviter les drames.
Concernant l’écrémage des profits excédentaires des énergéticiens, une mesure qui peut rapporter de l’argent au Trésor public : là, le gouvernement fédéral a accepté de travailler techniquement d’une autre manière. Bien qu’il y ait encore du bruit sur la ligne ici. Selon le cabinet Van der Straeten, la marge brute des énergéticiens serait examinée. Selon le cabinet du ministre des Finances Vincent Van Peteghem (cd&v), le travail se fera grâce aux cotisations.
En tant qu’exploitant nucléaire, Engie verse déjà une « contribution de répartition » de 38 % sur ses bénéfices provenant des sept centrales nucléaires belges. Celle-ci serait augmentée, selon CD&V. Par la suite, des contributions similaires seraient également imposées dans d’autres secteurs (y compris les éoliennes offshore et les centrales électriques au gaz).
Intéressant également : des recherches seront menées pour « étirer » la centrale nucléaire de Tihange 2, dont la fermeture est prévue en février 2023, jusqu’au début du printemps. Il s’agirait de jouer avec les horaires de fonctionnement de la centrale nucléaire, pour qu’elle puisse intervenir dans les moments difficiles de l’hiver prochain. Engie doit désormais déposer un dossier auprès de l’AFCN. Cependant, la compagnie d’énergie a précédemment annoncé qu’une telle opération était techniquement irréalisable. Alors attendez et voyez.
Rien n’a été décidé sur une véritable prolongation de la durée de vie pour l’instant. C’est très sensible pour les verts. Ils veulent seulement garder les deux plus jeunes centrales nucléaires – Doel 4 et Tihange 3 – ouvertes plus longtemps. Des négociations à ce sujet sont actuellement en cours avec Engie.
Cet après-midi, tous les chefs de gouvernement et les ministres compétents de notre pays se réuniront pour la première fois pour discuter de la crise énergétique. L’objectif est d’élaborer ensemble un plan pour mieux protéger les familles et les entreprises contre la hausse des prix de l’énergie. Cependant, il y a peu d’engouement pour la rencontre des Flandres. Le gouvernement flamand souligne que la consultation est utile, mais qu’en fin de compte chacun doit faire ce qui est possible dans le cadre de ses propres compétences.