Projet de loi d’autonomie, que contiennent les 10 articles du texte Calderoli


Pas longtemps maintenant. Le projet de loi sur l’autonomie différenciée est attendu sur la table du Conseil des ministres ce jeudi 2 février. Vivement souhaité par la Ligue, le texte qui sera examiné par les ministres, une loi-cadre, a subi des aménagements de dernière minute, à l’occasion du pré-conseil, dans le sens d’un renforcement du rôle du parlement dans la phase de définir les conventions avec les Régions. Et il arrive sur la table gouvernementale à quelques jours des élections régionales dans le Latium et la Lombardie, banc d’essai important pour la majorité, à commencer par le Carroccio, en termes de consensus électoral.

En substance, le texte est celui qui est issu de l’accord, conclu en décembre, entre le ministre des Affaires régionales et des Autonomies Roberto Calderoli et la Conférence des Régions.

Ce qui change

La formation, la santé, l’éducation et la protection de l’environnement sont quelques-unes des fonctions que l’État peut attribuer aux Régions sur la base d’une autonomie différenciée. La Lombardie, la Vénétie et l’Émilie-Romagne ont déjà entamé la procédure d’un accord avec le gouvernement. Cependant, la procédure prévue pour l’attribution de l’autonomie différenciée n’a pas encore été pleinement mise en œuvre, c’est pourquoi est né le projet de loi (valable à la fois pour les régions à statut ordinaire et pour celles à statut spécial) proposé par Calderoli : un texte en 10 articles.

L’objectif : simplifier les démarches

La loi-cadre vise à simplifier les procédures, accélérer et réduire la bureaucratie, pour une répartition des compétences plus conforme aux principes de subsidiarité et de différenciation. L’attribution des fonctions est subordonnée à la détermination des niveaux essentiels de services (Lep), qui garantissent les droits civils et sociaux sur l’ensemble du territoire national.

Le processus

Le MEF et les ministres compétents disposent d’un délai de 30 jours pour évaluer la demande de la Région, après sa transmission au Premier ministre et au ministre chargé des Affaires régionales. Commencent alors les négociations avec la Région pour l’accord préliminaire, qui est ensuite approuvé par la CDM et transmis à la Conférence unifiée qui, à son tour, dispose de 30 jours pour se prononcer. Ensuite, il va aux Chambres : elles ont 60 jours pour l’examen dans les commissions ou, selon les modifications en cours d’évaluation, pour un acte de direction voté à la Chambre.Par la suite, le premier ministre (ou le ministre chargé des affaires régionales) prépare le accord définitif (avec éventuellement de nouvelles négociations). La Région l’approuve, et la résolution dans le CDM est attendue dans les 30 jours. Le projet de loi est transmis aux Chambres qui votent à la majorité absolue. Le traitement des projets de loi a duré en moyenne 81 jours au Sénat et 69 à la Chambre lors de la dernière législature. L’ensemble du processus prend au moins cinq mois.



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