Projet de loi concurrence, semaine décisive : sans accord dans la majorité en péril les mesures correctives convenues


C’est une réforme stratégique à la clé du PNRR, bloquée en commission de l’industrie au Sénat en raison du nœud des concessions balnéaires et qui, du fait de la dynamique majoritaire gouvernementale, maintient également la délégation fiscale en stand-by. Mais ce bras de fer autour du projet de loi sur la concurrence qui voit le Gouvernement déployé d’un côté, Lega et Forza Italia de l’autre (forces politiques faisant partie de la large coalition qui soutient l’exécutif), devra donner naissance à un entente.

Un délai très court pour trouver un accord

Le compte à rebours pour trouver un accord est lancé : il devra être officialisé d’ici le mardi 24 mai, date à laquelle l’exécutif demandera au chef de groupe du Sénat de programmer dans l’hémicycle afin de voter sur la disposition d’ici le 31 mai. Dans la feuille de route initiale, l’objectif était d’approuver le texte en commission de l’industrie dès Pâques, première étape pour arriver au feu vert définitif de la disposition d’ici la première semaine de juillet.

Le recours à la confiance se profile

Si dans ce court laps de temps l’accord n’est pas trouvé, le Premier ministre Mario Draghi a précisé lors d’une réunion du Conseil des ministres convoquée en urgence jeudi dernier, que l’exécutif n’hésitera pas à poser la question de confiance dans la mesure. Un message similaire a été confié à une lettre envoyée à la présidente du Sénat, Elisabetta Casellati : le texte, a souligné Draghi, a été présenté au Palazzo Madama le 3 décembre 2021, et d’ici décembre tous les décrets d’application doivent être mis en œuvre gratuitement. Bref, il faut courir.

Les solutions convenues à ce jour sont menacées

Le détail, politiquement loin d’être anodin, c’est que si finalement le Gouvernement décidait de faire confiance, il le ferait sur le texte de base, donc les reformulations convenues par le gouvernement et la majorité sur une dizaine d’autres articles sur les services de proximité seraient ignorer l’hydroélectricité, les concessions portuaires, la distribution de gaz, les médicaments et les pouvoirs antitrust. La pierre d’achoppement de l’article 2, à savoir celle sur les concessions balnéaires, pourrait faire sauter la banque sur toutes les autres questions au centre du projet de loi.

Barrages, services locaux et déchets

Sur les concessions hydroélectriques, l’accord trouvé (voir Il Sole 24 Ore du 10 mai) prévoit la poursuite des appels d’offres régionaux et la suppression de la priorité que les Régions auraient dû accorder au système de financement des projets. Avec un compromis simultané entre le gouvernement et la majorité sur une règle interprétative du « pouvoir doré » sur toutes les concessions. De la confrontation entre l’exécutif et la majorité, la délégation pour la réforme des services publics locaux se réduit, ce qui perd un de ses points qualificatifs, à savoir l’obligation pour les collectivités locales qui abandonnent le marché et choisissent le mandat interne de motiver, non seulement a posteriori, mais aussi préalablement avec transmission à l’Autorité de la concurrence. S’agissant de la gestion des déchets, l’ultime indication serait de rejeter l’amendement, vivement critiqué par l’Anci et les syndicats, qui vise à supprimer la privation des collectivités du cycle intégré des déchets avec déballage du service de collecte de ceux d’élimination et récupération.



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