Les gardes forestiers perdent de vue les zones rurales du Brabant. En effet, les «boas verts», comme on les appelle aussi, ont de plus en plus de pain sur la planche. Outre les oiseaux, il existe aujourd’hui aussi des oiseaux étranges. « J’ai récemment croisé quelqu’un dans les bois en psychose : il criait contre un arbre. » Le Staatsbosbeheer met en garde les politiques contre les conséquences d’une diminution du nombre de gardes forestiers.
Déversement de drogue, déversement illégal de déchets, braconnage, vandalisme, feux de camp, sans-abri campant dans la nature, prostitution, personnes déprimées, motos tout-terrain. Les gardes forestiers en rencontrent pas mal dans les forêts brabançonnes et dans les landes.
Floris Hoefakker du Staatsbosbeheer à Breda peut en parler. « J’aime les arbres et les oiseaux, mais parfois j’ai l’impression d’être un travailleur de rue. »
Habitants de la forêt
L’un de ses domaines de travail est le Mastbos, à la limite de Breda. Bon pour 750 000 visiteurs par an. « Mais nous voyons aussi des gens vivre dans la forêt pendant des semaines. Par exemple, des travailleurs migrants qui perdent leur emploi. Et même quelqu’un qui vit ici depuis trois ans. » Et un homme qui criait contre un arbre.
Le garde forestier Floris pourrait faire visiter les lieux à certains hommes politiques ce vendredi. Chambre des représentants du VVD Ingrid Michon-Derksen et son collègue du parti Thom van Campen. Le sujet sera bientôt à l’ordre du jour. La députée brabançonne Wilma Dirken est également de la partie. Floris montre du doigt un morceau de papier argenté sur un chemin forestier. « D’un toxicomane. C’est dommage, si près de la forêt ludique. »
Disparus
« Un incendie de forêt, des personnes disparues. À peu près tout se passe dans cette forêt », raconte-t-il à ses invités. Une institution pour jeunes dans la région et un refuge pour toxicomanes sont particulièrement difficiles.
Les administrateurs sont impressionnés par les problèmes assez divers que Floris et ses collègues rencontrent dans la forêt. Ils le bombardent de questions.
Divers collègues de Floris fournissent également des explications. Leur message est clair : il y a des années, il y avait encore une police de terrain et une police environnementale. Mais ces agents n’existent plus. Tout comme la police du stationnement a été abolie. Tous ces gens ont été remplacés par des boas : des enquêteurs spéciaux. Mais ils sont de plus en plus occupés.
Pilotes de motocross
En Campine, il n’y a plus de garde forestier depuis neuf mois depuis décembre de l’année dernière. Ils le savaient : plus de 1 600 infractions pénales ont été enregistrées, principalement des pilotes de motocross et des chiens errants. Malheureusement, tout cela a été découvert plus tard, et les auteurs ont donc pu s’en tirer sans problème.
Le Staatsbosbeheer veut empêcher que les forêts et les landes ne deviennent des endroits dangereux où personne n’oserait entrer. « Un forestier donne également aux visiteurs une idée de sécurité », explique l’un des employés du Staatsbosbeheer.
Bâton
Et c’est vrai. Les toiletteurs et les promeneurs le saluent amicalement et Floris lui répond. Il fait partie des quelque soixante-dix boas rangers du Staatsbosbeheer de notre pays qui sont autorisés à infliger des amendes et même à arrêter des personnes. Il a une matraque, du gaz poivré et des menottes.
Mais que faire si vous êtes seul contre deux ou trois personnes ou si vous sortez seul la nuit ? « Je possède aussi un talkie-walkie, mais la communication avec la salle de contrôle peut prendre un certain temps », explique Floris.
Staatsbosbeheer qualifie son travail de « nécessaire » et de « grande valeur ». Parce que les policiers ne connaissent pas leur chemin dans les bois, surtout pas dans l’obscurité, et qu’ils n’ont pas de 4×4 dans leur voiture.
Argent supplémentaire
Si Staatsbosbeheer veut maintenir la capacité actuelle de boa, il lui faudra ajouter 2 millions d’euros par an, disent-ils. Mais afin de réaliser le travail de manière optimale, ils souhaitent passer d’environ soixante-dix boas rangers au niveau national à plus d’une centaine. Et cela coûte près de 8 millions d’euros supplémentaires. Cette liste de souhaits se trouve désormais auprès de la police de La Haye et des provinces.
Un rapide calcul montre que les réserves naturelles brabançonnes ne sont surveillées que par une poignée de gardes forestiers du Staatsbosbeheer.
Tortues
A la fin de sa visite du Mastbos, le garde forestier Floris parle avec passion de la nature, de son travail actuel. A propos des bruits d’oiseaux, du chêne américain repoussant le chêne indigène, de la prolifération des plantes aquatiques et des animaux exotiques que les gens laissent derrière eux. » Rien qu’ici, nous avons vingt à trente tortues. Elles sont voraces ! »
Staatsbosbeheer
Staatsbosbeheer est le plus grand gestionnaire de la nature de notre pays et du Brabant. L’organisation de protection de la nature est indépendante, mais est payée par les gouvernements. Dans le Brabant, ils gèrent plus de 30 000 hectares de réserves naturelles. Du Brabantse Wal, Breda et Groene Woud aux Strabrechtse Heide, Maashorst et Maasheggen.
D’autres grands gestionnaires de la nature sont Brabants Landschap et Natuurmonumenten. Ce sont également des organisations indépendantes qui dépendent principalement des donateurs, des membres, des dons et des campagnes. Ces gestionnaires de la nature ont également beaucoup à faire avec des personnes et des choses qui n’appartiennent pas à la nature. Un triste exemple est le nettoyage coûteux du puits de drogue près de Halsteren, dans lequel la province, entre autres, est venue à la rescousse.