Dans la dernière étape du Championship Tour, il y a eu deux cas, dont l’un était très controversé. Un aspect fondamental quand on s’occupe aussi de ce sport, même à un niveau amateur
La deuxième étape du World Surf League Championship Tour, à Sunset Beach (Hawaii), a été caractérisée par deux cas d’ingérence. C’est-à-dire : deux surfeurs sans priorité – précisément Samuel Pupo et Ezéchiel Lau – qui abordent la vague alors que le surfeur prioritaire l’a déjà fait. La conséquence est la pénalité, avec un seul score pris en compte au lieu des deux meilleures vagues additionnées. Ce qui rend pratiquement impossible le passage de la chaleur.
LE CAS CONTROVERSÉ
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Le cas d’Ezekiel Lau, dans la chaleur avec Rio Waida et Leonardo Fioravanti, a fait polémique. Le surfeur hawaïen a fait l’erreur quelques secondes avant le gong, anticipant Rio Waida comme on le voit sur la photo. Comparé à l’Indonésien, il était devant au score et a compromis sa course. Mais l’interférence s’est produite dans un contexte peu clair : jusqu’à quelques secondes avant, en fait, Lau avait toujours la priorité. Il avait approché une vague quelques minutes plus tôt, mais au départ, les juges n’avaient pas donné la priorité à l’Hawaïen. Décision qui est intervenue décidément tardivement, juste avant la dernière vague. Lau a donc tenté de le surfer en étant toujours persuadé qu’il avait la priorité sur les deux adversaires.
LA RÈGLE DE PRIORITÉ
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Samuel Pupo a également été pénalisé dans une manche ultérieure, toujours contre Fioravanti. Mais quelles sont les priorités et les interférences dans le surf ? La première est une règle présente dans les compétitions de haut niveau qui indique le surfeur qui, de fait, a priorité sur les autres surfeurs dans l’eau. S’il décide d’attraper une vague, c’est la sienne. Une fois qu’il l’a fait, il perd la priorité, qui est attribuée à un autre (ou à l’autre, dans le cas d’une manche en duo). Une règle qui sert à équilibrer, à donner à chacun la même chance de surfer sur les vagues. Il y a donc ingérence lorsqu’un internaute prioritaire est « précédé » par celui qui ne l’a pas. Mais c’est un sujet à l’ordre du jour dans les eaux du monde entier, même chez les amateurs passionnés.
PRÉCÉDANCES EN SURF
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Hors compétition, bien entendu, aucune priorité n’est attribuée. Il faut donc connaître les règles. On suppose qu’un seul surfeur est nécessaire pour une vague. A moins que des amis acceptent de surfer la même vague à deux ou dans le cas des écoles débutantes, où l’on ride verticalement vers la plage et non sur le mur ouvert. Quand le niveau monte, il faut savoir ce que veut dire intervenir. C’est un fait fondamental pour la sécurité. Le surfeur qui est le plus proche du pic, et partant donc en premier, est prioritaire. En pratique : si vous allez à droite, il faut regarder à gauche et voir que personne ne vient. Et vice versa. Clairement, en conditions de beach break, avec des pics changeants, vous pouvez risquer de vous perdre et de ne pas pouvoir suivre la règle.
LA GOUTTE
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L’interférence de surf s’appelle une « goutte ». Il existe aussi un verbe italianisé, populaire chez les surfeurs : droppare. Le drop peut être involontaire (par erreur vous ne remarquez pas qu’un surfeur est parti plus tôt et peut-être sortez-vous immédiatement de la vague pour le réparer) mais aussi volontaire. Dans l’eau, il y a des dynamiques particulières, comme le localisme. Phénomène répandu dans le monde entier, où, dans certaines publicités, ce sont les locaux qui ont tendance à faire la loi. La baisse est donc un moyen d’éloigner les nouveaux du meilleur pic. En cas de grosses vagues, cela peut être très dangereux. Comment réagissez-vous à la chute ? Crier ou sauter dans l’eau, mais il y a aussi des épisodes plus agressifs. Lorsque vous surfez, vous devez composer avec ces dynamiques. Et lorsque vous vous améliorez, vous devez être prêt pour ces choses. Parmi les avantages des piscines à vagues, il y a le fait que vous procédez dans l’ordre : chacun a sa vague et vous y allez une à la fois.
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