Prévention, régime et séances spéciales : Lukaku pousse à repartir au sommet

L’attaquant de l’Inter au travail : entraînements aérobiques et attention aux blessures. Et Inzaghi se réjouit : test ok au vue du A.

Cette fois, Romelu a couru. Cette fois, comme jamais au cours des trois dernières saisons, il calibre son corps pour démarrer à mille à l’heure. Nous sommes presque à la répétition générale avant le mariage, peu de temps après. Le tailleur, Simone Inzaghi, construit autour de lui un tout nouveau costume. Mais Lukaku, le marié, fait tout pour porter ce costume du mieux qu’il peut. Être trouvé poli. Et il n’y a aucune mention de kilos sur la balance ici, même si l’aspect nutritionnel dans sa carrière a toujours beaucoup compté. Ici, il y a une envie et un besoin qui coïncident : arriver déjà tout près du sommet de la forme le 13 août, jour des débuts en championnat à Lecce, repartir sans le frein à main serré. Et d’écrire le premier nouveau chapitre avec la plume du meilleur des temps.

Les sessions

Le plan est clair, le développement se déroule en ces jours de (lourds) travaux à Eppan. Comme d’habitude, le staff technique d’Inzaghi pense à deux niveaux. La majeure partie du travail est identique pour tous les footballeurs. Ensuite, il y a une section supplémentaire, principalement destinée à la prévention, qui est gérée individuellement. Perisic, pour citer un joueur qui n’est plus Nerazzurri, a fait de cette partie de son travail presque une religion. Dzeko est plus ou moins au même niveau. Attention, c’est une étape clé. C’est là que Lukaku essaie de faire la différence, avec des séances d’entraînement avant et après visant à minimiser les risques de blessures. Exemple pratique. Récemment, entre Chelsea et la Belgique, l’attaquant avait souffert de quelques problèmes à la cheville. Ici, l’Inter travaille à la fois pour éviter que ces problèmes ne se reproduisent et pour éviter la possibilité d’accidents musculaires qu’une mauvaise posture rendrait concrets. L’objectif est clair et est spécifiquement conçu pour une saison sans précédent comme celle-ci : commencer fort est important, mais ne s’arrêtera jamais, avoir un rythme élevé et constant jusqu’à la mi-novembre, lorsque le championnat s’arrêtera pour le Championnat du Monde. Se blesser dans une telle saison signifierait automatiquement manquer de nombreux matchs. Et ce serait un problème : pour l’Inter bien sûr, mais surtout pour le joueur, qui a besoin de jouer le plus possible à cause de son physique (101 kg c’est son poids idéal), sans jamais s’arrêter.

Tous les autres jours

Il y a un fait inédit, du moins en ce qui concerne les quatre dernières saisons. Pour la première fois, Lukaku a l’opportunité d’effectuer une préparation complète avant le début du championnat. En 2019, l’année où il a rejoint l’Inter, cela ne s’est pas produit. En 2020, le début du championnat a été anormal à cause du Covid. Il y a un an, inutile de le dire, avec les adieux à l’Inter et l’arrivée à Chelsea. Cette fois, Roma est même parti tôt. L’Inter l’a suivi en Sardaigne avec un entraîneur dédié. À Appiano, ces jours-ci, il travaille sur l’élasticité, la vitesse et l’explosivité, alternant des exercices aérobiques avec d’autres visant à améliorer la force en fonction de la journée. En ce sens, Lukaku est aidé par le type de championnat qu’il a devant lui. L’Inter d’Inzaghi – mais c’est probablement ainsi que pensent toutes les équipes, du moins les grandes – a l’ambition de commencer fort, sans trop penser à une condition qui doit être durable. Il y aura aussi du temps pendant la Coupe du monde pour recalibrer une nouvelle préparation qui débouchera sur la fin de saison. C’est pour ça qu’on travaille plus sur la vitesse que sur le fond, à l’Inter. Et cela ne peut manquer de faciliter Romelu, qui – net des buts qui ne mesurent pas toujours la performance – n’a jamais décollé ces dernières saisons entre Milan et Londres.

Au sommet

C’est pourquoi lors des deux prochains matches amicaux contre Lyon et Villarreal (mais peut-être aussi lors du test Eppan d’aujourd’hui avec Pro Sesto) un pas en avant en termes de condition générale du Belge, jusqu’ici naturellement apparu un peu ‘ rouillé. En Appiano Lukaku, il ne retrouve plus Antonio Pintus, l’entraîneur avec qui il a établi un grand feeling à l’époque d’Antonio Conte. Mais c’est sûr qu’il a de nouveau embrassé Matteo Pincella, le nutritionniste du club lui a imaginé un régime sur mesure, à base de poulet, patates douces et shirataki, une sorte de “pâtes” à la farine de konjac. Lukaku est une voiture de Formule 1, il base son football sur la vitesse et l’explosivité. L’aspect physique, encore plus pour lui que pour les autres, est déterminant. Antonio Conte l’a un jour comparé à un joueur de football américain. Le parallèle donne l’idée. C’est pourquoi le Belge travaille plus dur que ses coéquipiers. Et les réponses des épreuves physiques de ces jours exaltent le staff d’Inzaghi : le 13 août – c’est la conviction du groupe de travail des techniciens – Romelu sera au top.



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