Entre novembre 2022 et décembre 2023, 59 mesures de sécurité au total ont été prises à l’encontre de scientifiques ou de membres du personnel des universités néerlandaises. Il s’agit de quatorze mesures structurelles et de 45 mesures accessoires, précise le communiqué. le surveiller les intimidations extérieures, la haine et les menaces contre les scientifiques C’est ce que les Universités des Pays-Bas (UNL), l’Organisation néerlandaise pour la recherche scientifique (NWO) et l’Académie royale des sciences (KNAW) ont publié lundi.
Il s’agit de la première publication du moniteur, les chiffres ne peuvent donc pas être comparés à ceux des années précédentes. Les trois organisations faîtières ont fondé la plateforme Science Safe en novembre 2022 car « la sécurité des scientifiques est sous pression depuis longtemps ». Les employés confrontés à des menaces peuvent le signaler à la plateforme. Des dizaines de scientifiques l’ont fait, mais cela ne représente qu’une partie du nombre total de menaces et de réactions haineuses. De nombreux rapports parviennent aux universités elles-mêmes.
« Il est inacceptable et terrible que des scientifiques doivent s’inquiéter pour leur sécurité après avoir partagé les résultats de leurs recherches », écrit le président de l’UNL, Caspar van den Berg. « Le moniteur montre à quel point il est important que nous continuions tous à défendre nos scientifiques. » Van den Berg est également membre du Sénat du VVD et doyen et professeur d’administration publique à l’Université de Groningue.
Les femmes et les jeunes scientifiques sont plus souvent touchés
L’enquête montre que les femmes et les jeunes chercheurs sont le plus souvent victimes d’intimidation, de haine et de menaces. Les domaines de recherche jouent également un rôle : les scientifiques qui se concentrent sur le changement climatique, les migrations et la guerre entre Israël et le Hamas ont reçu relativement plus de menaces. « Parmi les 59 mesures de sécurité qui ont été prises, citons la mise hors ligne des coordonnées et la relocalisation des employés ailleurs », écrivent les trois organisations. « Dans certains cas, les universités ont également dû embaucher des agents de sécurité supplémentaires et ont aidé leurs employés à déposer des rapports. » L’observateur souligne que de telles mesures ont des conséquences personnelles majeures pour les personnes concernées ainsi que pour leurs collègues, leur famille et leurs amis.
De telles menaces et intimidations peuvent également avoir des conséquences sociales plus larges. « Lorsque les scientifiques n’osent plus intervenir dans le débat public, par le biais des médias, des réseaux sociaux ou par d’autres moyens, l’une des voix les plus importantes de ce débat disparaît », indique le rapport. « Si le public ne peut plus prendre en compte les connaissances scientifiques, cela appauvrit le débat et le processus démocratique. » Après la publication de ce moniteur, des mesures de secours efficaces susceptibles d’aider les chercheurs et les institutions concernés seront examinées.