Prendre soin des autres se fait-il au détriment de soi-même ? Apprenez à vous aimer en mettant des enjeux. La coach de vie Michelle Elman l’explique dans son dernier livre, « La joie d’être égoïste »


POURmarsi signifie : « Je veux dire m’aimer et ne pas attendre que les autres m’aiment« . Pour ce faire, il faut fixer des limites et les faire respecter. Pourtant, dans une société qui considère l’attention aux autres presque comme un devoir, le respect de son propre espace est souvent pointé du doigt comme une forme d’égoïsme. Alors que faire?

Aimez-vous et fixez-vous des limites

Il arrive souvent à dire « oui » aux gens et aux invitations pour la simple raison de faire plaisir à ceux qui nous entourent. Nous nous retrouvons souvent émotionnellement épuisés et physiquement épuisés. Dans le tome « La joie d’être égoïste » (Sperling & Kupfer), la coach de vie Michel Elman offre un chemin vers aider chacun à définir des règles et à les imposer aux autres. « Prendre soin des autres se fait au détriment de l’attention portée à nous. C’est là qu’il devient important de fixer des limites, qui sont le côté pratique de l’amour de soi. Je suis la partie dont personne ne veut parler, parce que cela va à l’encontre de l’idée que pour être de bonnes personnes, il faut faire passer les besoins des autres avant les siens, et si nous donnons la priorité à nos besoins, nous sommes considérés comme égoïstes. Fixer des limites, c’est dire : « Je répondrai à mes besoins et n’attendrai pas que les autres le fassent pour moi« . Si cela signifie être égoïste, alors je suis égoïste aussi », souligne l’auteur.

L’amour de soi VS l’amour des autres

« Nous devons nous aimernous savons tous, mais seulement après avoir pris soin des autres. Le problème est, à ce stade, généralement il n’y a plus de temps ni d’énergie pour nous. Prendre soin des autres est un engagement qui a un coût, et nous en sommes le coût. Nous devons réévaluer nos priorités et nous placer en tête de liste. Le mot « égoïste » est stigmatisé dans la société moderne car il est associé à l’idée de désintérêt pour les autres. Mais si nous accordons plus d’attention aux autres, nous finissons malheureusement parfois par être oubliés. Je pense que l’une des choses les plus désintéressées que nous puissions faire est de prendre soin de nous. Quand nous ne le faisons pas, les autres se sentent souvent obligés de le faire pour nous », explique Michelle Elman.

L’importance de se fixer des limites

Le livre révèle le côté pratique de l’amour de soi : l’importance de créer des frontières, apprendre comment et quand les dessiner au travail, dans les relations, dans l’amitié, dans la famille. « Parce que c’est fixer des enjeux clairs et infranchissables que nous apprendrons aux autres comment nous traiter, nous libérerons nos vies une fois pour toutes des drames évitables et des relations toxiques. Et nous allons enfin nous donner une chance de apprendre à s’aimer et à aimer les autres de la manière la plus sincère et authentique possiblepoursuit l’expert.

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